Une commune sans médecin, une situation préoccupante voire urgente pour les autorités. Pour Jean-Paul Lachat, maire de la commune du Clos-du-Doubs, dont fait partie Saint-Ursanne, il en va de la survie de la ville: "On est une région rurale et ces prestations de proximité dans le domaine des soins doivent être mis à disposition pour maintenir la population, voire pour faire venir de nouveaux habitants".
Pour parer à la problématique, la ville a pris des mesures en s'engageant d'une part à rénover des locaux et d'autre part en s'offrant les services d'une recruteuse, sans que, là encore, il n'y ait de résultats.
Des difficultés liées à la périphérie
"Les difficultés principales sont la périphérie et la méconnaissance de la région", estime Véronique Calame, chasseuse de tête au sein de l'agence d'implantation Juracool.
Dans les chiffres, ce sont dans les cantons ruraux que les médecins généralistes sont les plus rares. A Fribourg, on en compte par exemple 1 pour 1500 habitants contre 1 pour 746 à Genève. Le Jura se classe quant à lui deuxième de ce classement, avec 1 médecin pour 1263 habitants.
Dans ce dernier canton, pas moins de 6 communes ont déjà fait appel à Véronique Calame pour les mêmes raisons.
Des médecins qui ne veulent pas travailler seuls
Dans le cas de Saint-Ursanne, malgré quelques contacts, une solution n'a pas encore été trouvée. Pour Jean-Paul Lachat, cet échec s'explique surtout par les envies des jeunes médecins, qui souhaitent souvent "travailler en groupe".
Pour cette raison, la ville pense désormais à utiliser son EMS, qui dispose de locaux plus vastes qui pourraient accueillir un cabinet de groupe.
Serge Mérillat
Adaptation web: Tristan Hertig