Intitulée "Pour une journée de grève le 14 juin 2019", la résolution a été adoptée par 54 voix sans opposition et quatre abstentions. Elle remplace en fait une motion retirée en plénum par son auteure Rosalie Beuret, qui demandait expressément à l’Etat d'autoriser la fonction publique à prendre part à la grève.
Une partie des députés avait jugé la forme inadéquate et la socialiste a donc préféré une autre voie afin que le message politique soit plus clair. "La résolution engage le Parlement en faveur de l'égalité et marque son soutien à la grève du 14 juin, il y a donc un message du législatif très fort", explique-t-elle à la RTS.
Droit de grève inscrit dans la Constitution
"Et par rapport à la notion et la possibilité de grève au sein de l'administration cantonale, il est vrai que le dispositif législatif est déjà assez bien étayé", souligne Rosalie Beuret qui rappelle que le droit de grève est inscrit dans la Constitution jurassienne et qu'un article sur la grève fait partie intégrante de la Loi sur le personnel.
Des intervenants issus de tous les groupes parlementaires ont également relevé que l'égalité peine à s'inscrire dans la réalité. Le gouvernement jurassien, lui, ne s'est pas exprimé lors des débats.
Dans le canton du Jura, un collectif s'est récemment constitué pour faire avancer la cause de l'égalité entre les sexes et pour préparer la journée du 14 juin.
ats/oang