Cette année, la manifestation qui célèbre le cheval n'avait pas un canton comme hôte d'honneur mais une institution culturelle: la Fédération nationale des costumes suisses (FNCS). Et le succès était une nouvelle fois au rendez-vous avec entre 45'000 et 50'000 visiteurs au cours du week-end.
Hôte d'honneur de cette 116e édition, la FNCS s'est présentée au public sous la devise "Les costumes - diversité culturelle". La fédération a marqué sa présence au grand cortège dimanche avec une délégation de plus de 500 représentants costumés issus des 26 cantons.
Le programme a fait la part belle aux traditions et aux cultures populaires de toutes les régions linguistiques de Suisse. Parmi les spectacles proposés, le public a pu assister à des productions de danse populaire, de chant et de défilés folkloriques.
Promotion du cheval indigène
Le Marché-Concours mêle kermesse, marché agricole et rendez-vous politique en cette année électorale. La manifestation est cependant d'abord une incontournable vitrine de l'élevage et une plate-forme de commercialisation des chevaux franches-montagnes.
Mais des nuages assombrissent l'avenir de l'unique race chevaline suisse. "Si les activités équestres fleurissent en Suisse, nous faisons l'amer constat depuis plusieurs années que le franches-montagnes perd des parts de marché", a déploré le président du Gouvernement jurassien Jacques Gerber.
Le nombre d'équidés a doublé en Suisse depuis les années 1990 pour se porter aujourd'hui à 105'000 chevaux. A contrario, le cheval de race franches-montagnes a vu le nombre de ses effectifs diminuer de l'ordre de 5% dans la dernière décennie.
"Cette tendance négative doit être enrayée sans tarder et nous avons besoin du Haras national pour relever ce défi", a lancé le ministre jurassien lors du banquet. Le Gouvernement jurassien invite donc le Conseil fédéral à associer le canton et les éleveurs aux réflexions qui seront menées pour concevoir la future ordonnance qui doit redéfinir la place du centre de compétences équestre d'Avenches.
ats/jfe
Pas de conseiller fédéral
Après quinze ans de présence ininterrompue, le Conseil fédéral était absent cette année de la fête consacrée à la promotion de l'unique race chevaline indigène. Même si la présence d'un conseiller fédéral au Marché-Concours n'est pas une règle absolue, cela était presque devenu une tradition.
Conseiller fédéral ou pas, le public ne semble jamais lassé, même si le programme de cette manifestation reste pour l'essentiel immuable avec la présentation des étalons, les courses, le quadrille campagnard, le grand cortège, sans oublier la tête de veau à la vinaigrette au menu de la journée des éleveurs samedi.
Représentant le Conseil fédéral, le vice-directeur de l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) Adrian Aebi a rappelé l'engagement de la Confédération en faveur du cheval franches-montagnes et de ses éleveurs. "Pas moins de 50 mesures sont en cours de réalisation et chacune d'entre elles partage un seul objectif: favoriser la promotion et la commercialisation du franches-montagnes", a-t-il souligné.