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Remous dans le Jura après la parution de plans de raccordement sensibles

Les BKW mettent à disposition des plants électriques sur le web. La sécurité de certains sites sensibles est-elle en péril?
Les BKW mettent à disposition des plants électriques sur le web. La sécurité de certains sites sensibles est-elle en péril? / 19h30 / 2 min. / le 28 novembre 2019
Des banques, des prisons et des installations militaires ont vu les plans de leur raccordement au réseau électrique être dévoilés sur internet et cela en libre accès par les Forces motrices bernoises (BKW). Cela pose de sérieuses questions de sécurité.

Mercredi au Parlement jurassien, le député indépendant Raoul Jaeggi a fait part de ses inquiétudes quant à la sécurité de sites sensibles sur le territoire cantonal. Il pointe du doigt la publication en libre accès de plans de raccordement au réseau électrique de banques, de prisons jurassiennes et de la place d'armes de Bure par les Forces motrices bernoises. "Ces informations sont susceptibles d'aider des criminels pour couper les caméras de surveillance ou les alarmes même s'il existe probablement des solutions de secours pour ces sites sensibles", selon le député.

En cause, un service des Forces motrices bernoises, "Info Plan", qui permet de générer automatiquement des plans détaillés pour des sites sensibles. "Ces plans peuvent clairement aider des criminels. En plus de cela, ce qui pose aussi problème, c'est qu'il est possible de le faire en falsifiant son identité très facilement", analyse Jacques Audergon, expert en infrastructures électriques.

"Nécessaire"

Du côté du distributeur bernois d'énergie, on se défend en assurant que ce service est nécessaire et obligatoire pour les architectes et les entreprises de construction en cas de travaux. René Lenzin, responsable de la communication chez BKW, l'assure: "ces plans sont nécessaires pour éviter des accidents en cas de travaux et le risque d'attentat ou d'acte criminel est minime".

Le gouvernement jurassien, lui, se dit très surpris. Il va prendre contact avec les personnes concernées pour savoir si oui ou non cette démarche peut poser des problèmes de sécurité.

Serge Mérillat/jfe

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