Jeudi matin à Delémont, le ministre de la Formation Martial Courtet a présenté ce nouveau règlement. Objectif: établir une équité entre les élèves jurassiens à l'école obligatoire qui, jusqu'à présent, n'étaient pas tous logés à la même enseigne. Il revenait en effet à chaque établissement scolaire de déterminer si les téléphones portables étaient tolérés.
Pour justifier une telle interdiction, Martial Courtet a dressé toute une série d'arguments: les smartphones nuisent à la qualité d'écoute et à la concentration des écoliers; ces objets entravent la socialisation dans les préaux et exposent les élèves au risque de cyberharcèlement. Le ministre PDC a également évoqué la question du respect envers les personnes électrosensibles.
Des sanctions prévues
Concrètement, les élèves possédant un téléphone devront l'éteindre en arrivant à l'école, sous peine de sanctions. En cas de contravention, les objets seront confisqués cinq jours la première fois et dix jours en cas de récidive. La restitution du smartphone devra par ailleurs se faire en présence de parents.
Les directives ne se veulent toutefois pas "jusqu'au boutistes". Par exemple, un professeur de biologie pourra toujours demander aux écoliers de prendre leurs téléphones pour aller photographier des fleurs ou des plantes; un enseignant de langue pourra leur demander de l'utiliser pour visualiser des listes de vocabulaire.
Alain Arnaud/jfe
"Aucune plainte" dans le canton de Vaud
L'interdiction des téléphones portables est en fonction dans le canton de Vaud depuis le 1er août 2019 déjà. Tous les établissements scolaires du canton sont tenus de faire appliquer la décision no. 162 du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture, à savoir une interdiction totale de l’usage des portables personnels des élèves dans le périmètre de l’école.
L’interdiction est valable sur le préau durant la récréation et même durant les voyages encadrés par l’école. L’objectif n’est pas de priver les jeunes générations de leurs moyens de communication habituels, mais plutôt de réduire leur dépendance aux écrans.
Et cela fonctionne plutôt bien, selon la cheffe du Département, la conseillère d’Etat Cesla Amarelle. "Nous n’avons reçu aucune plainte de directeurs ou d’enseignants qui nous disent que c’est intenable, que cette interdiction est impossible à mettre en œuvre. L’interdiction a été testée dans des établissement pilotes. Nous avons donc pu ajuster un certain nombre d’éléments."
Le reportage du 19h30: