Jamais les Verts dans le Jura n'ont été aussi ambitieux. Ils avaient créé la surprise l'automne dernier en pointant à la troisième place des élections fédérales avec 15,6% des suffrages.
Les marches sur le climat ont eu un impact indéniable sur leur visibilité. L'intelligence citoyenne est dans la rue, l'intelligence politique doit prendre le relais a-t-on entendu samedi soir lors de l'assemblée du parti.
Résultat, des listes quasi complètes pour le Parlement, et surtout deux candidats au gouvernement. Une femme, Céline Robert-Charrue Linder, la coprésidente des Verts jurassiens, également conseillère de ville à Delémont et archéologue à l'Office cantonal de la culture, et un homme, Vincent Archibald Schmitt, agronome, agriculteur bio et collaborateur scientifique à l'Office fédéral de l'agriculture.
Un parti "prêt" à gouverner
Frédéric Queloz, le directeur de campagne des Verts, estime que les Jurassiens sont prêts à élire un écologiste au gouvernement: "Ils sont prêts, nous sommes prêts, on sent qu'il y a cette possibilité", souligne-t-il.
"On se sent portés par la population: il n'y a jamais eu autant de membres qui se sont inscrits que lors de cette dernière année." Des idées qui font mouche, une certaine urgence de changer de dogme et de politique, des candidats qui ont déjà fait leurs preuves au niveau organisationnel et décisionnel, autant d'arguments qui permettent à Frédéric Queloz de réaffirmer que son parti est "prêt".
Une solution globale à gauche
Il y a 5 sièges au gouvernement. Si on compte déjà les deux ministres socialistes qui se représentent, les deux candidats verts, et qu'on ajoute un nom provenant du CS-POP, la gauche alternative qui doit encore se décider, cela offrirait selon les Verts la possibilité à l'électeur de composer un exécutif entièrement à gauche, alors qu'il compte aujourd'hui un libéral-radical, un démocrate-chrétien, deux socialistes et un chrétien social-indépendant.
Gaël Klein/ebz