"J’adore ce style de cheval, alezan, c'est le coup de foudre et une semaine après, je suis allée l’essayer et l’affaire s’est faite (...) il est vraiment fantastique": interrogée dans le 12h45, Nicole, propriétaire de chevaux au Locle (NE), est tombée en amour pour les chevaux des Franches-Montagnes.
Quand il a fallu euthanasier l'un des chevaux de la famille, le choix d'un Franches-Montagnes s'est vite concrétisé. Nicole a craqué pour un hongre de trois ans acheté 7500 francs dans le district jurassien.
Une embellie constatée par les éleveurs
Pour l'heure, aucune statistique précise n'est disponible, mais les éleveurs de Franches-Montagnes constatent une augmentation des ventes ces derniers mois et aussi le fait que la majorité des chevaux vendus cette saison restent en Suisse.
Deux facteurs sont avancés pour expliquer cette embellie: une intense campagne de marketing et, plus surprenant, la pandémie de coronavirus.
La priorité aux choses simples et naturelles
Chantal Oppliger, responsable des ventes à Fédération jurassienne d’élevage chevalin, estime que les gens se sont remis en question avec la crise sanitaire et "ont redonné la priorité à des choses plus simples, plus naturelles. Peut-être qu’ils ne vont plus dépenser de l’argent pour aller en vacances, mais avoir du plaisir avec leur propre cheval, chez eux à la maison".
Jean-Louis Beuret, éleveur de chevaux au Bémont (JU), salue lui le travail des différentes fédérations: "On doit reconnaître qu’elles ont fait un grand travail. Elles ont ramené du sang nouveau". Et d'applaudir l'attrait retrouvé pour un "cheval à deux mains, c’est-à-dire qui va à la selle et à l’attelage et surtout qui a gardé son caractère de Franches-Montagnes".
Daniel Bachmann/boi