Si certaines faîtières ou certains partis à l'échelon national, comme le PLR ou l'UDC, ont déjà formulé ce type de demande, cette initiative est une première à l'échelle d'un canton. Pour les acteurs économiques jurassiens, la situation liée à la crise sanitaire n'est plus tenable.
Toutes les faîtières de l'économie ont ainsi décidé de mettre la pression sur la Confédération. Elles n'acceptent plus que des acteurs essentiels soient restreints dans leurs activités.
"Conduire à des dérapages"
Selon elles, il faut même craindre que les règles actuelles soient contournées ou que des actions de rébellion soient menées.
"Il y a un véritable ras-le-bol. On assiste vraiment à des situations de désespoir et nous voulons rendre attentif le Conseil fédéral que cette situation n'est plus tenable et qu'elle pourrait conduire malheureusement à des dérapages. Nous ne le souhaitons pas. Mais je crois que la meilleure solution est de prendre une décision courageuse, pour le moral, pour l'activité économique, mais aussi pour les finances publiques", explique Thomas Schaffter, président de l'Association du commerce jurassien, dans le 12h30.
Des propos qui sont mal passés
Pour tous les signataires, la seule issue est donc une réouverture le 1er mars. Tous sont fâchés par la dernière intervention d'Alain Berset. Le conseiller fédéral avait laissé entendre qu'il n'y aurait pas d'assouplissements majeurs à la fin du mois.
"Ses propos sont la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, avec une profonde déception, concède Thomas Schaffter. Nous avons l'espoir que le Gouvernement jurassien appuie cette démarche."
Le ministre jurassien de l'Economie Jacques Gerber dit comprendre le fait de ne plus pouvoir patienter par rapport aux réouvertures. Il rappelle toutefois l'importance d'un juste équilibre à trouver entre les besoins de l'économie et la sécurité sanitaire, en particulier face aux nouveaux variants.
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Gaël Klein/jfe