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Le Parlement jurassien favorable au revenu de transition écologique

Le parlement jurassien en séance à Delémont le 3 mars 2021. [RTS - Gaël Klein]
Le Parlement jurassien favorable au revenu de transition écologique / La Matinale / 1 min. / le 4 mars 2021
Le revenu de transition écologique est un outil innovant, estime la majorité du Parlement jurassien. Ce dernier a donné mercredi son feu vert à une étude visant à expérimenter dans le canton un tel revenu, destiné à celles et ceux qui travaillent pour une économie durable et plus sociale.

Le législatif jurassien est le premier en Suisse à se prononcer en ce sens. Vaud pourrait suivre prochainement.

Le Parlement jurassien, pourtant encore ancré à droite, a appuyé la proposition des Verts et de la gauche alternative par 33 oui, 24 non et 2 abstentions.

Si le revenu de transition énergétique (RTE) reste encore une notion trop floue pour certains élus, une majorité de députés a soutenu cette idée.

Un postulat

La motion d'origine a été transformée en postulat, mais son auteur est amplement satisfait de ce qu’il considère comme une prise de conscience du Parlement.

"C'est une très bonne surprise. C'est déjà un pas important. Il y a quand même une prise de conscience dans l'ensemble des partis. Les lignes bougent. L'urgence climatique, l'importance de l'écologie, ce sont des notions qui ont été intégrées par les autres partis. Des personnes dans ces partis ont le courage d'affirmer ces convictions, cela a permis de faire une coalition suffisamment importante pour faire passer ce postulat", explique le député vert Baptise Laville dans La Matinale.

"Tout à fait imaginable"

La proposition était soutenue par l’exécutif cantonal. Pour le gouvernement jurassien, la société évolue. Il y a des transformations fondamentales qui s’opèrent, et on ne doit pas renoncer à analyser des manières nouvelles de les résoudre.

"Un tel outil dans le canton du Jura est tout à fait imaginable. Nous pouvons expérimenter de nouvelles manières d'envisager l'implémentation du RTE. Je me réjouis de voir dans quelle mesure on pourra répondre favorablement, porter une analyse, maîtriser les enjeux, pour peut-être à terme mettre en place cette proposition", indique la ministre de la cohésion sociale, Nathalie Barthoulot.

Le Grand Conseil vaudois devra prochainement se prononcer sur un postulat similaire. La commission chargée d’étudier cet objet recommande aux députés de l’accepter.

Gaël Klein/gma

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