Les forces aériennes ont effectué ces exercices au-dessus de Saignelégier (JU) et des environs avec douze chevaux appartenant à l'armée. Les animaux - des hongres - ont été placés sous sédation partielle avant chaque vol. Suspendus à un câble, ils ont fait une boucle sur le plateau des Franches-Montagnes.
"Le cheval est calmé avec des médicaments, mais il ne dort pas", a précisé le vétérinaire de l'armée Grégoire Seitert. Le vol peut être interrompu à tout moment si l'animal ne se sent pas bien.
Deux appareils ont été engagés pour cet exercice d'envergure: un Super Puma pour le transport des chevaux et un autre appareil destiné à la surveillance du transport. Ces vols ont fait l'objet d'une autorisation d'expérimentation animale accordée par le vétérinaire cantonal jurassien. Différentes longueurs de cordes de suspension, différents filets spéciaux et plusieurs vitesses de vol et altitudes ont été testés et évalués, de même que la réaction des chevaux face à ce genre de situation.
Objectif: à l'hôpital en 4 heures maximum
Ce projet scientifique est mené conjointement par la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Zurich et le Service vétérinaire de l'armée. Son but est de tester et entraîner le transport et l'évacuation rapide des éventuels chevaux de l'armée blessés vers des infrastructures adéquates. "L'objectif est de pouvoir les acheminer dans une clinique vétérinaire ou une clinique pour équidés dans un délai maximum de quatre heures", a précisé le colonel Stéphane Montavon, chef du service vétérinaire de l'armée.
L'armée pouvant être engagée à titre subsidiaire en cas de nécessité sur le plan civil, par exemple lorsqu'un animal est coincé par un glissement de terrain ou des feux de forêt, cette opération a permis d'améliorer les compétences des forces aériennes, se félicitent-elles.
ats/Vincent Cherpillod