La famille de la victime du féminicide de Courfaivre (JU) dénonce le classement de l'affaire
La famille, qui va déposer un recours, estime que tout n'a pas été mis en œuvre pour protéger Mélanie. "J'ai envie de pouvoir regarder mon neveux et mes deux nièces dans les yeux et leur dire qu'on a tout fait. C'est clair que leur papa est coupable, mais la justice n'a rien fait pour le protéger contre lui-même et protéger Mélanie", estime Géraldine Marquis, l'une des sœurs de la victime, interrogées lundi dans le 22h30.
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Et Géraldine Marquis d'ajouter: "Si la justice en reste là et classe l'affaire, elle n'a plus de valeurs pour moi".
Pour rappel, le 21 octobre 2019, Mélanie avait été poignardée par son ex-conjoint dans le domicile familial, soulevant une vague d'émotion dans le village de Courfaivre, 1800 habitantes et habitants, et dans le Jura tout entier.
Pas de détention provisoire
Peu avant, Mélanie avait annoncé à son mari qu'elle ne l'aimait plus et qu'elle voulait le quitter après vingt ans de mariage. Le mari avait ensuite violé la victime, qui avait porté plainte. Interpellé peu après, l'homme avait déclaré avoir eu deux rapports sexuels consentis avec son ex-femme et ne pas croire que celle-ci ait eu peur.
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La justice avait alors décidé de ne pas placer le mari en détention provisoire, mais lui avait interdit de se rendre au domicile familial et de s'approcher de sa femme. Quelques jours plus tard, le 21 octobre, le prévenu s'y était toutefois rendu. Les corps dénudés du couple avaient ensuite été retrouvés avec deux armes blanches auprès d'eux.
Gaël Klein/vajo avec ats