L'ancien président de l'UDC suisse a été plébiscité lors de cette élection qui s’est déroulée mardi, alors que les éleveurs de la FSFM siégeaient pour la première fois dans le Jura.
C'est au cœur du berceau de la race franches-montagnes, dans la halle du marché-concours de Saignelégier, que l’assemblée de la fédération a désigné un Bernois pure souche à sa tête.
Un audit "assez dur" de la part des éleveurs
Albert Rösti, qui a grandi dans une ferme de l’Oberland bernois, était le seul candidat déclaré. Il a été élu par acclamation, non sans avoir été auditionné il y a quelque temps par les éleveurs jurassiens.
"Je me suis présenté au comité régional jurassien, on a fait un 'hearing' assez dur avec eux, ils m'ont posé beaucoup de questions", a-t-il expliqué mercredi dans La Matinale de la RTS. "C'est un honneur d'être élu", a-t-il ajouté, "c'est un challenge indépendant du canton d'où on vient".
C’est donc un Bernois qui préside désormais la fédération, mais c’est une Jurassienne qui reprendra le 1er octobre la gérance de la race au Haras national d’Avenches (VD), siège de la fédération.
Pauline Queloz est issue d’une famille d’éleveurs aux Franches-Montagnes. Et l’ancienne députée au Parlement jurassien applaudit elle aussi la désignation d’Albert Rösti.
L'heure de la réconciliation entre voisins
"Ce n'était pas forcément une candidature approuvée par tout le monde, parce qu'il est Bernois", a-t-elle souligné. "Mais je pense qu'aujourd'hui le canton du Jura doit aller de l'avant (…), on doit aussi aller dans le sens d'une réconciliation avec le canton de Berne.
Pour la Jurassienne, la race franches-montagnes doit être défendue dans tout le pays et "c'est très important d'avoir plusieurs visages, représentant plusieurs parties de la Suisse, à la tête de la fédération".
La priorité numéro une du nouveau président est de défendre les intérêts des éleveurs malgré leurs divergences de vue sur l’avenir de la race. Albert Rösti veut trouver une stratégie dans laquelle tous seront à l’aise, pour sauvegarder un cheval réputé comme étant le plus polyvalent du monde.
Gaël Klein/oang