La culture clairsemée, une technique innovante testée dans le Jura

Le procédé, importé de Suisse alémanique, pourrait devenir ces prochaines années un élément incontournable de la politique agricole.

Même si dans le Jura comme dans d'autres cantons, les exigences minimales en matière de promotion de la biodiversité sont déjà dépassées, certains agriculteurs ont accepté de tester depuis un an une nouvelle méthode qui vise à améliorer la qualité et la diversité botanique.

Davantage de lièvres bruns

La culture clairsemée participe à une augmentation de la population de lièvres bruns, inespérée depuis des années, jusqu'à six individus au km2 dans les secteurs prioritaires, comme l'a expliqué lundi dans le 12h30 Amaury Boillat, responsable de la faune à l'Office jurassien de l'environnement.

"Pour l'instant, on développe cette méthode sur les deux secteurs prioritaires qu'on a retenus au niveau cantonal, on espère que pour la suite on puisse aussi l'activer sur d'autres terres ouvertes du canton du Jura", ajoute-t-il.

La qualité d'abord

La culture clairsemée permet de maintenir une production rentable grâce aux paiements directs qui compensent en partie la baisse de récolte. Elle pourrait bien devenir un nouvel outil de la politique agricole, en pleine mutation au niveau fédéral.

"Les céréales clairsemées notamment sont une des mesures mises en avant par la Confédération", relève François Monin, directeur d'AgriJura, qui prévient tout de le même qu'il faut le faire où cela fait sens, de manière qualitative mais pas quantitative. Il faut un juste équilibre entre les intérêts de l'agriculteur et la sauvegarde de la biodiversité.

Gaël Klein/lan