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Une scierie jurassienne façonne les poutres pour reconstruire Notre-Dame de Paris

Une entreprise jurassienne participe aux travaux de restauration de la cathédrale de Notre-Dame de Paris.
Une entreprise jurassienne participe aux travaux de restauration de la cathédrale de Notre-Dame de Paris. / 19h30 / 2 min. / le 4 octobre 2021
La scierie du groupe Corbat à Vendlincourt (JU) a entamé lundi le sciage des premiers chênes qui serviront à reconstruire une partie de la charpente de la cathédrale de Notre-Dame de Paris ravagée par un incendie en 2019.

Après plus de deux ans d'attente, les premiers chênes sont arrivés lundi matin en terre jurassienne depuis les forêts d'Alsace. "C'est une assez longue aventure, je dois dire. Nous sommes particulièrement heureux de voir arriver ces chênes ce matin (lundi, n.d.l.r.)", raconte Gauthier Corbat, directeur adjoint du Groupe Corbat, lundi dans le 19h30.

Parmi une quarantaine d'autres scieries, Corbat SA a proposé gracieusement ses services. L'entreprise ajoulote va ainsi contribuer au sciage d'une trentaine de chênes nécessaires pour la nef, la flèche et le choeur de la cathédrale.

>> Relire : Bardée d'échafaudages, Notre-Dame de Paris est prête à être restaurée

Près de 2000 chênes

Ce ne sont pas moins de 2000 chênes - offerts par des propriétaires forestiers de toute la France - qui ont été abattus pour redonner naissance à Notre-Dame de Paris. Longueur, rectitude ou encore diamètre, les arbres ont été soigneusement sélectionnés pour permettre une reconstruction fidèle des éléments historiques de l'édifice.

Vue aérienne du chantier de restauration de Notre-Dame de Paris. [AFP - BERTRAND GUAY]
Vue aérienne du chantier de restauration de Notre-Dame de Paris. [AFP - BERTRAND GUAY]

"Un premier lot de 1000 chênes - destinés à la charpente de la flèche et du transept - vont être mis en oeuvre, rééssuyés. C'est-à-dire avec un taux d'humidité inférieur à 30%, détaille le directeur de projet de restauration Arnaud Lemaire. Puis, une seconde collecte de chênes visera à restituer les charpentes de la nef et du choeur, qui dataient du XIIIe siècle, et qui était mises en oeuvre avec du bois vert."

>> Ecouter aussi le reportage d'Ici la Suisse :

Du chêne scié en Suisse pour la flèche de Notre Dame. [RTS - Gaël Klein]RTS - Gaël Klein
Ici la Suisse - Du bois scié en Suisse pour Notre-Dame / Ici la Suisse / 5 min. / le 6 octobre 2021

Fierté et émotion

Unique société non-française retenue, l'entreprise jurassienne est fière de participer à cette aventure hors-norme. "L'émotion lors de l'incendie dépassait très largement la question religieuse. Elle touchait au patrimoine, à la civilisation presque occidentale", explique Gauthier Corbat.

La trentaine de chênes vont sécher durant un an dans le Jura avant d'être acheminés à Paris. Quant à la cathédrale, elle devrait rouvrir ses portes au printemps 2024.

Anne Fournier et Olivier Kurth/vajo avec ats

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