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L'été pluvieux ne suffira pas aux forêts du Jura pour effacer les traces de la sécheresse

L’automne a du retard cette année. Les forêts jurassiennes sont encore vertes après les précipitations abondantes de cet été
L’automne a du retard cette année. Les forêts jurassiennes sont encore vertes après les précipitations abondantes de cet été / 19h30 / 2 min. / le 19 octobre 2021
La météo humide de cet été aura été bienvenue pour les forêts jurassiennes. Mais les précipitations abondantes ne suffiront pas à effacer les stigmates des étés secs qui se sont succédé depuis 2015. A certains endroits, près de 90% des hêtres sont voués à disparaître.

Cet automne, la forêt jurassienne peut surprendre par sa couleur encore étonnamment verte. Le jaune et le rouge, typiques de cette période de l'année, sont encore timides. La forêt a environ trois semaines de retard par rapport aux années précédentes. La raison? Les pluies abondantes qui ont arrosé la Suisse l'été dernier.

"On a eu un été avec des températures clémentes et des précipitations abondantes", confirme mardi dans le 19h30 Justin Morel, responsable du triage forestier Rangiers-Sorne à Bassecourt. "Les arbres ont pu créer des réserves suffisantes pour donner le paysage qu'on a aujourd'hui."

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90% des hêtres condamnés

Mais cela ne suffira pas. En Ajoie par exemple, en raison des sécheresses qui se succèdent depuis plusieurs années, près de 90% des hêtres sont voués à disparaître. Arrivées en juillet ou en août, les pluies sont tombées trop tard, explique Marcel Mahon, du département de l'Environnement du canton du Jura.

"La forêt, en général, a besoin d'eau plus rapidement, déjà en février ou en mars. C'est à cette période que l'arbre pompe beaucoup d'eau pour sortir les feuilles."

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Des dégâts à l'intérieur de l'arbre

Pour mieux comprendre l'étendue du problème, il faut regarder à l'intérieur de l'arbre. "Il y a une partie qui est amenée à pomper l'eau jusque dans la couronne", poursuit Marcel Mahon. "A cet endroit-là, apparemment, on a trouvé des dégâts dans l'arbre."

L'espoir repose maintenant sur les petits nouveaux. Jusqu'ici, ces derniers n'ont connu que les sécheresses et pourraient donc mieux s'adapter au climat futur.

Serge Mérillat/fgn

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