La présence du loup est désormais acquise, a indiqué mercredi la Chancellerie d'Etat dans un communiqué.
Suite à une attaque perpétrée sur deux chèvres du côté de St-Ursanne (JU), les échantillons provenant des carcasses ont permis au Laboratoire de biologie de la conservation de l'Université de Lausanne de confirmer l'ADN du grand prédateur.
Pourchassé face à la raréfaction du gibier
Le territoire du Jura était exempt de loups depuis la fin du 19e siècle, rappelle le communiqué. Il avait été pourchassé à cette époque, comme la plupart des prédateurs, alors que le gibier était devenu rare.
Les archives cantonales jurassiennes font état de loups encore aperçus au début du 20e siècle en Ajoie et dans la vallée de la Birse à Soyhières. Mais la mention du dernier loup abattu remonte à 1888 du côté de Beurnevésin.
Son retour est dû autant à l'instinct de recolonisation de l'animal qu'à la réapparition du cerf élaphe, sa proie de prédilection.
Les autorités se préparent aux conséquences
L’Office cantonal de l’environnement se dit "conscient de l’énergie et du temps que le retour du loup va engendrer en son sein". Il entend s’y préparer au mieux avec ses partenaires et avec les moyens à disposition.
ats/oang
Neuchâtel se prépare à l'arrivée du canidé
Alors que la présence du loup vient d'être confirmée dans le Jura. le canton de Neuchâtel estime "peu probable" la création d'une meute ces prochaines années sur son territoire. "Les loups s’installent prioritairement et durablement dans les régions riches en cerfs, leur proie favorite. Ce cervidé est en expansion dans l’Arc jurassien, mais il est encore peu présent dans notre région. Cette situation permet au canton de préparer la venue du loup avec une relative sérénité", a indiqué mercredi soir le Conseil d'Etat en réponse à une interpellation de la Verte Céline Barrelet.
Dans son interpellation, Céline Barrelet avait rappelé qu'en 2013, des observations faisaient état de la présence d’un loup sur les hauteurs du Val-de-Travers. Début 2019, un loup solitaire avait été aperçu aux portes du canton de Neuchâtel. Selon les scientifiques, il n’est pas rare qu’un loup solitaire s’établisse à proximité d’une meute dans l’espoir de trouver une partenaire. "Les conditions sont donc propices à l’établissement d’une nouvelle meute à proximité de celle du Marchairuz (VD)", a ajouté la députée.
Le canton a informé qu'une séance a eu lieu en octobre avec les représentants de l’agriculture et de la vulgarisation agricole. La rencontre "a porté essentiellement sur la planification et la mise en œuvre de la protection des troupeaux. La tenue d’une rencontre avec tous les acteurs concernés est prévue au début de l'année prochaine", a-t-il ajouté.