Modifié

Le cheval des Franches-Montagnes connaît un succès croissant

Dans le Jura, les éleveurs du cheval de la race des Franches-Montagnes retrouvent le sourire après plusieurs années difficiles sur le front des ventes
Dans le Jura, les éleveurs du cheval de la race des Franches-Montagnes retrouvent le sourire après plusieurs années difficiles sur le front des ventes / 19h30 / 2 min. / le 20 novembre 2021
Dans le Jura, les éleveurs du cheval de la race des Franches-Montagnes ont retrouvé le sourire après plusieurs années difficiles sur le front des ventes. Cette année, la demande a dépassé l'offre et les prix de ces chevaux ont presque atteint des records.

Le cheval de la race jurassienne des Franches-Montagnes, initialement travailleur et aux allures rustiques, est aujourd'hui un animal docile qui se prête bien à la balade. Il connaît un succès grandissant auprès des amateurs d'équidés, qui se l'arrachent.

"On a des gens qui achètent des chevaux pour se promener à pied avec un cheval en laisse, comme pour les chiens ou les chats. C'est un marché qui s'ouvre", relate le président de la Fédération jurassienne d'élevage chevalin Claude Boillat.

"Les amateurs viennent nous trouver et nous demandent si nous avons quelque chose à vendre", déclare Christian Frésard, éleveur de chevaux du Bémont. Pour la première fois depuis plusieurs années, il a vendu tous ses chevaux à de très bons prix.

Vendu "à sa juste valeur"

Le fait que des clients se dirigent vers les vendeurs représente un changement de paradigme. Le nerf de la guerre reste toutefois le montant de la transaction. En moins de dix ans, le prix des chevaux a augmenté de plus de 20% en moyenne.

"Je suis content que les éleveurs osent demander le prix parce que cela fait longtemps qu'un Franches-Montagnes vaut plus que ce qu'il était vendu ces dernières années. Aujourd'hui, on le vend enfin à sa juste valeur", remarque Chantal Oppliger, responsable du groupe "Liste de chevaux Franches-Montagnes à vendre".

Ce cheval s'exporte par ailleurs de mieux en mieux. Actuellement, un cheval sur deux est vendu à l'étranger, principalement en France, en Allemagne et en Belgique. "Il y a eu une période où on était dans le creux de la vague. Maintenant, c'est plutôt le contraire, on peut surfer dessus et c'est agréable", ajoute Christian Frésard.

>> Lire aussi : Uri, Basel et Grisons, ces chevaux francs-montagnards à l'assaut des Etats-Unis

Selon les spécialistes, cette embellie pourrait bien durer encore quelque temps.

Daniel Bachmann/iar

Publié Modifié