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La justice rejette le recours de la famille après le féminicide de Courfaivre (JU)

Géraldine Marquis, la soeur de la victime de Courfaivre, a lancé une association dans le Jura pour lutter contre les féminicides. [RTS - Gaël Klein]
La justice rejette le recours de la famille après le féminicide de Courfaivre (JU) / Le Journal horaire / 22 sec. / le 23 novembre 2021
La justice jurassienne a rejeté le recours de la famille de la victime du féminicide de Courfaivre (JU) contre l'ordonnance de classement de sa plainte. Les proches de la mère de famille tuée par son mari avaient déposé plainte contre la police et la justice pour homicide par négligence et omission de prêter secours.

La Chambre pénale des recours a considéré dans un jugement publié mardi que plusieurs conditions de "punissabilité" de l'homicide par négligence n'étaient pas remplies.

Le procureur extraordinaire, le Neuchâtelois Pierre Aubert, avait classé la plainte considérant que le renvoi des personnes visées devant un tribunal ne pouvait conduire qu'à un acquittement.

Féminicide en octobre 2019

Le 21 octobre 2019, les corps sans vie d'un homme et d'une femme étaient découverts dans un appartement de Courfaivre. La mère de famille avait déposé une plainte contre son conjoint pour agression sexuelle quelques jours avant cette issue fatale. L'homme faisait l'objet d'une procédure pénale pour violences conjugales.

Les soeurs de la défunte et son fils déposaient quelques semaines plus tard plainte pour homicide par négligence et pour omission de prêter secours contre les personnes qui, tant au Ministère public qu'à la police, avaient renoncé à placer le mari en détention en dépit des craintes exprimées par l'épouse.

Absence de mise en détention

Les plaignants voyaient dans cette absence de mise en détention la cause du drame survenue la semaine suivante. Les agents de l'Etat n'ont pas su selon eux protéger la mère de famille. Cette plainte visait le policier et la procureure qui avaient procédé à l'enquête concernant les violences conjugales.

La soeur de la victime, qui a récemment créé une association de lutte contre les féminicides, n'a pas souhaité s'exprimer sur cette décision de la justice. L'avocat de la partie plaignante, Frédéric Hainard, n'était pas joignable dans l'immédiat pour une réaction.

>> Revoir l'émission Temps Présent consacré au féminicide de Courfaivre :

Courfaivre, autopsie d'un féminicide
Courfaivre, autopsie d'un féminicide / Temps présent / 55 min. / le 21 octobre 2021

>> Lire aussi : Une association dans le Jura pour mieux lutter contre les féminicides

ats/boi

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