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L'affaire du féminicide de Courfaivre (JU) sera jugée au Tribunal fédéral

Dans le féminicide de Courfaivre, la famille conteste le jugement
Dans le féminicide de Courfaivre, la famille conteste le jugement / 19h30 / 1 min. / le 21 décembre 2021
L'affaire du féminicide de Courfaivre (JU) est portée devant le Tribunal fédéral (TF). Le fils de la mère de famille tuée par son mari en octobre 2019 conteste le rejet par la justice jurassienne du recours de la famille de la victime contre l'ordonnance de classement de sa plainte.

Les proches de la mère de famille avaient déposé plainte contre un policier et une procureure pour homicide par négligence et omission de prêter secours. Mais la Chambre pénale des recours a considéré dans un jugement publié en novembre que plusieurs conditions de punissabilité de l'homicide par négligence n'étaient pas remplies.

>> Lire : La justice rejette le recours de la famille dans le féminicide de Courfaivre (JU)

"L'enfant de la victime considère qu'il faut absolument qu'une autorité fédérale examine si, dans notre pays, on peut encore vivre des féminicides comme celui de Courfaivre sans que rien ne se fasse du côté de la justice", a expliqué mardi sur Radio Fréquence Jura (RFJ) l'avocat de la famille Frédéric Hainard.

Pas de moyen d'évaluer la dangerosité du meurtrier

Le 21 octobre 2019, les corps sans vie d'un homme et d'une femme étaient découverts dans un appartement de Courfaivre. La mère de famille avait déposé une plainte contre son conjoint pour agression sexuelle quelques jours avant cette issue fatale. L'homme faisait l'objet d'une procédure pénale pour violences conjugales.

Les soeurs et le fils de la défunte déposaient quelques semaines plus tard plainte pour homicide par négligence et pour omission de prêter secours contre les personnes qui, tant au Ministère public qu'à la police, avaient renoncé à placer le mari en détention en dépit des craintes exprimées par l'épouse.

Pour l'avocat, la procureure n'avait dans le canton du Jura aucun outil pour apprécier la dangerosité de l'auteur alors que la Suisse et l'Europe, dans le cadre de la Convention d'Istanbul, prescrivent d'utiliser des outils plus modernes. La famille veut savoir si le droit a été respecté, a ajouté Frédéric Hainard.

ats/iar

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