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Des élus jurassiens s'étonnent de la relance du projet de géothermie par le canton

Une affiche contre la géothermie dans le Jura. [RTS]
Des élus jurassiens s'étonnent du relancement du projet de géothermie par le canton / La Matinale / 1 min. / le 9 février 2022
Plusieurs parlementaires jurassiens veulent des explications après la décision du canton de relancer le projet de géothermie profonde. Situé à une douzaine de kilomètres de Delémont, ce projet vieux de dix ans faisait pourtant l’objet d’une procédure de révocation ouverte par l’exécutif en 2020.

Les députés ont adressé mardi au Gouvernement jurassien une véritable salve de questions écrites. Ils veulent comprendre le revirement de situation inattendu sur le projet de géothermie profonde en Haute-Sorne.

>> Lire aussi : Le Jura relance le projet de géothermie en Haute-Sorne, mais avec des améliorations

La demande d'éclaircissements vient en particulier de la gauche et des élus socialistes. L'une des questions écrites porte sur l'action en justice que le promoteur se disait prêt à engager si l'exécutif avait persisté dans sa démarche, avec d'éventuelles prétentions financières à la clé.

Le député Loïc Dobler estime qu'il s'agit de menaces graves à l'encontre d'un Etat membre de l'alliance fédérale. Il relève que l'actionnariat de la société qui porte le projet est composé en très grande majorité d’entreprises propriétés d’autres cantons et villes du pays.

"Ces sociétés sont regroupées dans l'actionnariat de Geo-Energie Suisse, qui elle-même possède la société Geo-Energie Jura. C'est du moins interrogeant que des sociétés qui appartiennent à d'autres cantons menacent un exécutif cantonal de le poursuivre en justice si le projet ne va pas jusqu'à son terme", remarque le socialiste.

"Toute la classe politique tombe des nues"

Au PDC, on s'interroge sur les promesses qui auraient été formulées pour rassurer le gouvernement. On veut notamment savoir si des garanties financières en cas de dommages aux bâtiments des privés ont été évoquées.

Pour l'instant, tout reste très flou pour le député François Monnin: "Toute la classe politique tombe un peu des nues. Aujourd'hui, on a peu de détails. J'aimerais comprendre ce qui a pu pousser le gouvernement à estimer qu'il y avait plus de bénéfices que de risques par rapport à cette technologie et ce projet en particulier."

Il faudra certainement attendre quelques semaines avant que le Gouvernement jurassien réponde à toutes ces interrogations. L'exécutif pourrait cependant déjà être amené à s’expliquer de vive voix lors de la rentrée parlementaire prévue la semaine prochaine.

Gaël Klein/iar

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