Le prix des plaques payées chaque année par les automobilistes est un véritable serpent de mer dans le Jura. Jamais la classe politique n'avait réussi par le passé à se mettre d'accord sur un nouveau mode de calcul, incluant notamment des critères plus écologiques. Ce calcul est fixé, depuis l'entrée en souveraineté du canton, en fonction du poids des véhicules.
Niveau des prix trop élevé
En pleine période de hausse des prix, l'argument du porte-monnaie semble avoir joué un rôle lors de cette votation. Le canton du Jura devra modifier le mode de calcul de l'impôt afin qu'il s'approche "significativement" de la moyenne nationale par catégorie.
Pour le comité d'initiative, le niveau des prix de la taxe sur les véhicules à moteur y est trop élevé. Le texte rédigé en termes généraux ne donne pas de recette toute faite pour atteindre cet objectif. Durant la campagne, le comité d'initiative avait expliqué que la méthode de calcul basée sur le seul poids des véhicules n'était plus adaptée. "Il serait de bon temps pour les autorités de traiter cette initiative rapidement", a réagit dimanche sur la RTS Raoul Jaeggi, président du comité pour des plaques moins chères.
Nouvelle tarification
Les opposants craignent une baisse marquée des rentrées financières destinées légalement à l'entretien des routes, soit un manque à gagner de 3 à 6 millions de francs pour l'Etat. "Si on dit souvent que, dans le Jura, on a besoin de notre voiture, on a aussi besoin de routes", avait déclaré a députée Katia Lehmann.
Le Parlement jurassien aura deux ans pour élaborer et voter une nouvelle tarification qui corresponde à la volonté populaire.
>> Lire aussi : Le Jura vote le 15 mai sur une baisse des taxes pour les véhicules
ats/hkr