La décision de renoncer à instaurer un fonds pour le climat a été prise par 31 voix contre 29 lors d'un vote à bulletin secret exigé par la majorité de droite et du centre. Cet outil devait permettre la mise en oeuvre du plan pour le climat et financer les mesures destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pour le PDC, le PLR et l'UDC, un tel instrument est jugé superflu et complexe d'un point de vue administratif. Un fonds pour le climat "dépouillerait" aussi selon eux le Parlement de compétences au profit du Gouvernement et de l'administration cantonale.
Une courte majorité du législatif estime donc qu'il est possible de prendre des mesures efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et de lutter contre le changement climatique sans disposer d'un fonds climat. Les élus de droite et du centre ont refusé d'être qualifiés de climatosceptiques.
Colère de la gauche
"Cette fois, nous avons assez attendu", a déclaré le socialiste Fabrice Macquat, appelant à se prononcer en faveur de l'entrée en matière. "C'est un autogoal", a lancé le député vert Baptiste Laville après le résultat, ajoutant en colère que l'on perdait du temps dans la course contre le dérèglement climatique.
Ce fonds climat aurait dû servir à financer les mesures de réduction des émissions de CO2 des bâtiments. Il aurait été alimenté par une partie de la taxe sur l'imposition des véhicules. Avec le vote de mercredi, le projet sous cette forme est enterré. Mais la gauche et les Vert'libéraux ont déjà laissé entendre qu'ils lanceraient une initiative cantonale.
Le refus de créer un fonds pour le climat ne remet toutefois pas en cause le plan pour le climat qui lui n'est pas contesté. Ce plan définit les objectifs en matière climatique ainsi que les actions à mener et les moyens nécessaires. Le financement des actions passera par le budget de l'Etat et pas par un fonds pour le climat.
ats/jfe