Chiens, chats, chèvres et... scarabée reçoivent la bénédiction dans le Jura
Dans le Jura, les animaux ne sont pas oubliés en ce week-end de célébrations religieuses. Comme le veut la tradition, le village de Bonfol a fêté la Saint-Fromond, protecteur de la nature et des animaux. Chiens, chats, chevaux et quelques animaux plus surprenants ont été bénis par l'abbé du village.
Comme chaque vendredi de l'Ascension, les propriétaires d'animaux ont participé à cette tradition qui existe depuis une cinquantaine d'années à Bonfol.
A l'issue de la messe célébrée dans l'église du village ajoulot, une procession avec plusieurs arrêts dédiés aux chants et aux prières a mené les participants à la chapelle dédiée à Saint-Fromond. Après un lâcher de pigeons, les animaux ont reçu la bénédiction.
Protéger contre la maladie
La chèvre Minie ou la ponette Coquette étaient de la partie ainsi que des chats, des chiens, des vaches ou des chevaux. Leurs propriétaires voulaient s'en remettre à Saint-Fromond pour protéger leurs animaux contre la maladie.
"Nous, on vient bénir notre petite chèvre parce qu’elle a des problèmes de santé à la naissance", a témoigné la propriétaire de Minie samedi dans le 12h45.
Un scarabée rhinocéros a même été aperçu dans la foule des animaux. Son nouvel ami humain s'en explique: "Il était tombé sur notre balcon et il était retourné.". Et d'ajouter que le but de la démarche est que l'insecte reste en vie, tout simplement.
De plus en plus de monde
Cette bénédiction un peu particulière attire de plus en plus de gens, plusieurs centaines cette fois-ci. L'abbé Jean-Pierre Babey se dit étonné de cette affluence: "Je suis surpris de voir l’engouement puisqu’il y a une dizaine d’années, on était une cinquantaine et aujourd'hui on est plus de 500."
Mais comment expliquer cet engouement? "Il y a un questionnement, un intérêt et une façon de se relier à cette nature qui est différente", estime l'abbé Babey. A ses yeux, cette cérémonie a "quelque chose d’assez magique parce qu’on est tous ensemble et tout se passe bien". Pour lui, tout le monde est "venu vivre un moment convivial, spirituel aussi".
Cédric Adrover/boi
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