L'examen des listes déposées pour les élections municipales dans le canton du Jura montre que les partis traditionnels font jeu égal avec les listes villageoises dans la moitié des mairies. Mais dans les grandes communes, ce sont ces partis qui mènent la danse, avec un défi particulier cette année pour le Parti socialiste qui est majoritaire au gouvernement.
Face-à-face PS-PCSI pour la mairie de Delémont?
Et le principal enjeu pour la gauche est à Delémont. Après avoir repris il y a cinq ans la majorité de l'exécutif et du législatif, elle rêve désormais de la mairie, perdue en 2008 après 56 ans de règne.
Le PS lance la conseillère communale Muriel Macchi-Berdat contre le maire sortant Damien Chapuis. L'élu du Parti chrétien-social indépendant (PCSI) pourra sans doute compter sur les voix du PDC et peut-être du PLR, grands absents de cette élection. Sont également sur les rangs deux autres candidats, de l'UDC et d'une alliance de la gauche alternative et des Verts.
Deux grandes mairies vacantes
La gauche rêve aussi de la mairie laissée vacante à Porrentruy et à Haute-Sorne. Dans le chef-lieu ajoulot convoité par le PCSI, le PS est dans la course avec une femme, comme le PDC d'ailleurs. Et dans la deuxième commune du canton, le PS affronte encore le PDC, mais aussi les Vert'libéraux et une liste villageoise.
Les socialistes peuvent déjà fêter une victoire symbolique: grâce à Catherine Erba, ils ont récupéré sans combattre la mairie de Saignelégier, l'un des trois chefs-lieux du canton, qu'ils avaient occupée pendant 21 ans jusqu'en 2017.
Gaël Klein /oang
Une campagne d'incitation qui a porté ses fruits
Lancée le printemps dernier par l'Etat du Jura et les communes, la campagne "J’aime ma commune, je m’engage!", pour inciter à l'engagement politique, a visiblement porté ses fruits.
"On a été sollicités d'une façon considérable, beaucoup plus importante qu'en 2017", confirme le Délégué aux affaires communales.
"C'était des questions sur la façon de se porter candidat, la façon de remplir les listes. Il y avait des questions par rapport à l'éligibilité, d'incompatibilité avec la fonction aussi", détaille Christophe Riat. "Ce sont des indicateurs qui nous disent que la campagne a joué son rôle".
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