L’Etat a mis les bouchées doubles pour tenter de rassurer. Les autorités expliquent avoir renforcé la sécurité du projet avec une réévaluation du risque assurée de manière permanente.
Une Commission de suivi et d’information a été créée. Elle vient d’annoncer la mise sur pied d’un protocole de fissures dans la zone concernée par le projet.
L'objectif, c'est d'identifier les fissures préexistantes sur les bâtiments avant le début des forages, explique samedi dans le 12h30, le président de la commission, Pascal Mahon: "On fait des photos, si quelque chose devait se passer, il est plus facile d'établir des preuves, en vue d'obtenir une indemnisation." Et en cas de risques trop importants, le projet pourrait aussi être arrêté.
Les opposants ne baissent pas les bras
Il y a deux semaines, les opposants ont inauguré une remorque intitulée "sans fracking". Car ces prochains mois, ils entendent sillonner tout le canton pour informer la population des dangers liés au projet prévu en Haute-Sorne. Ce matin, ils étaient dans les Franches-Montagnes.
Selon le président de l'association citoyens responsables Jura, Jack Aubry, la mobilisation se renforce: "Les autorités n'écoutent plus la population, pourtant elle est de plus en plus nombreuse à ne pas vouloir de ce projet."
Selon ce mouvement, la fraction hydraulique engendrerait trop risques: "Surtout que ce projet est de catégorie 3, il est donc inutile pour la population, il est clairement indiqué comme tel."
Cette semaine, les autorités de Haute-Sorne, élues cet automne, ont annoncé qu’elles organiseraient ce printemps un vote consultatif auprès de la population.
Mais selon le chancelier d’Etat, cité ce matin par le Quotidien Jurassien, le cadre légal ne permettrait pas ce vote.
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Gaël Klein/miro