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Des capteurs miniatures testés dans le Jura pour mesurer l'activité sismique

Plus nombreux mais moins chers, de nouveaux capteurs sismiques sont actuellement testés dans le Jura
Plus nombreux mais moins chers, de nouveaux capteurs sismiques sont actuellement testés dans le Jura / 12h45 / 1 min. / le 23 février 2023
L’Université de Genève a développé un nouveau type de senseurs miniatures pour surveiller l'activité sismique. Ils sont actuellement à l’essai dans le canton du Jura, pour comparer leur efficacité avec les sismographes conventionnels, de la taille d’une voiture.

Les capteurs mis au point à l'Université de Genève ont la taille d'un livre de poche. Ils mesurent 20 centimètres de long pour 10 centimètres de côté.

Ces appareils de dernière génération demandent très peu de travaux préparatoires. Une cinquantaine d'entre eux ont été installés, tous les 100 mètres, dans un champ situé à quelques kilomètres de Delémont.

Un système plus simple et moins cher

Il s'agit de vérifier leur fiabilité. "Plutôt que d’utiliser des capteurs de plus en plus chers et de plus en plus stables techniquement, on essaie d’utiliser des capteurs plus simples, moins chers, plus faciles à implémenter, mais en plus grand nombre dans une même zone", explique Remi Fiori, doctorant en sismologie à l'Université de Strasbourg, jeudi dans le 12h45 de la RTS.

L'objectif est de combiner les signaux pour obtenir une bonne qualité de signal et une sensibilité à la moindre vibration.

Les vibrations sont provoquées trois kilomètres plus loin, par un engin appelé Bison. Un piston d’acier de 250 kilos est lâché d’une hauteur de 80 centimètres sur une plaque d’acier. Le choc provoque des ondes pouvant atteindre 3000 mètres de profondeur.

Utilité pour des projets de géothermie

Et le lieu n’a pas été choisi au hasard: c’est à cet endroit que pourrait avoir lieu un forage préparatoire à un projet de géothermie profonde.

"On veut savoir la réflectivité du sous-sol ici, à l’endroit du futur forage qui va jusqu’à 4000 mètres", souligne Walter Frei, directeur de l'entreprise GeoExpert. "Il faut bien connaître le sol, sa stabilité, parce qu’on ne peut pas infliger des dégâts à la nappe phréatique."

Ces précautions seront toutefois peut-être inutiles à cet endroit du Jura, puisque le projet de géothermie profonde est combattu. Mais les nouveaux capteurs sismiques pourront être efficaces ailleurs.

Olivier Kurth/oang

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