Pour l'auteur de la motion, le député du Centre Vincent Eschmann, les expériences montrent que le vote électronique ne conduit pas forcément à une hausse de la participation. Mais cet outil permet selon lui de réduire les risques de fraude, notamment lors du vote par correspondance.
"La Confédération encourage la mise en place de ce système", a rappelé le motionnaire qui a énuméré les mesures de sécurité qui accompagnent la mise en place du vote électronique. "Le secret du vote est maintenu", a ajouté Vincent Eschmann. Pour l'UDC et une majorité de la gauche en revanche, il subsiste trop d'interrogations dans les domaines de la sécurité et des coûts.
Le Gouvernement, qui appelait à l'adoption de la motion, soutient de son côté que la sécurité du système est assurée. Le vote électronique offre à ses yeux des avantages comme la garantie de suffrages valables et l'obtention rapide des résultats d'un scrutin. "L'on ne joue pas aux apprentis sorciers", a assuré le ministre Jacques Gerber souhaitant faire évoluer ce dossier.
Seconde tentative
Ce n'est en effet pas la première fois que le Parlement jurassien se penche sur le vote électronique. En décembre 2018, il avait refusé en deuxième lecture par 32 voix contre 27 d'inscrire ce nouvel outil dans la loi après l'avoir pourtant accepté en première lecture. Une majorité d'élus estimait que la sécurité n'était pas garantie.
Au niveau suisse, les cantons de Bâle-Ville, Saint-Gall et Thurgovie pourront tester le vote électronique lors des votations fédérales du 18 juin, le Conseil fédéral ayant décidé de relancer les essais. Ce système sera accessible aux Suisses de l'étranger inscrits dans ces cantons ainsi qu'aux personnes en situation de handicap à Bâle-Ville et aux habitants de certaines communes à Saint-Gall.
ats/ther