Le cigarettier BAT mettra la clé sous la porte fin mars 2024 à Boncourt

Plusieurs mesures ont été mises en œuvre pour aider les 220 employés de l'usine BAT à retrouver un emploi, alors que les bâtiments de Boncourt suscitent de l’intérêt.

Et les échéances se précisent au niveau du rythme des licenciements. La direction du groupe n’a pas répondu aux sollicitations de la RTS, mais selon ses informations, une première vague est prévue à la fin du mois d'avril. Elle concerne une trentaine de personnes, dont l’ensemble des apprentis qui auraient tous été replacés.

Suivront une deuxième vague fin mai et une troisième fin septembre, la plus importante, avec l’arrêt de la production et le départ du directeur. Il ne restera alors, jusqu’à fin mars 2024, que le personnel chargé du démontage des machines et du nettoyage des locaux.

Intérêt pour l'embauche d'employés

Des agences de placement ont fait preuve de leur intérêt pour embaucher des employés, dont certains sont du reste déjà partis. Des séances ont eu lieu avec l’ORP du canton du Jura et son homologue français Pôle Emploi, mais aussi avec des entreprises. Le Swatch Group s’est ainsi déplacé le mois dernier et Rolex est attendu dans une dizaine de jours.

Et pour le ministre jurassien de l’Economie, Jacques Gerber, ce n'est pas surprenant. "Dans ces champs d'activités industriels de production, il y a une demande, on sait les difficultés qu'ont certaines entreprises pour recruter", a-t-il souligné mardi dans La Matinale de la RTS.

"Nous avons détaché une cellule spéciale de l'ORP pour suivre les personnes licenciées et leur permettre très rapidement de retrouver un emploi, si possible dans leur corps d'activité", a-t-il précisé.

Boncourt veut éviter une friche industrielle

Et la commune de Boncourt est aussi sur les rangs. Elle réfléchit aux bâtiments pour certains de ses services comme le hangar des pompiers ou la voirie par exemple.

"C'est trop tôt pour en parler parce que le projet n'est pas abouti, mais on mène une réflexion", a souligné le maire Lionel Maître. L'objectif est d'éviter que le site ne tombe entre les mains d'un groupe privé d'investissement, "qu'il n'en fasse rien pendant des années et que ça devienne une friche insupportable pour le village". Le souci, pour la commune, est aussi de garder la main sur le foncier, a précisé Lionel Maître en précisant que le but n'est pas de racheter l'ensemble du site".

>> L'interview de Lionel Maître dans La Matinale :

Et des entreprises se sont également annoncées pour une reprise du site. Le groupe BAT a mandaté un expert et le canton est en contact étroit avec lui. Il s'agit de "réellement se faire une idée de la valeur et des problèmes qui pourraient surgir au niveau technique", a expliqué Jacques Gerber.

En attendant sa fermeture, l’usine de Boncourt poursuit son activité. Selon les informations de la RTS, les machines n’auraient semble-t-il jamais aussi bien tourné.

Gaël Klein/oang