Le phénomène n’est pas nouveau, mais il tend à se renforcer. Le nombre de vaches-mères a augmenté de 25% en quinze ans, une évolution dictée par les marchés et la politique agricole. Ce rappel des bonnes pratiques est donc bienvenu.
Par ailleurs, l'affluence de randonneurs est toujours plus forte au sortir d’une période marquée par la pandémie. Et ces nouveaux marcheurs ne connaissent pas forcément le milieu rural.
Pour Quentin Guerdat, éleveur, il faut surtout se méfier des individus isolés:
"Une vache qui est toute seule dans un coin, ne l'approchez surtout pas", prévient-il mardi dans le 19h30, car elle surveille son veau de loin. "Si vous êtes entre le veau et la vache, elle va venir sur vous et c'est là que c'est dangereux."
La plupart du temps, tout va bien
Tout est mis en œuvre sur les sentiers pour éviter les accidents, tout en évitant la séparation de pâturages en deux ou la construction de barrières trop importantes. Les bons comportements figurent sur des panneaux verts bien connus dans la région: rester à distance des bovins, ne jamais toucher les veaux et tenir les chiens en laisse.
Pas de panique cependant, le danger n'est pas non plus immense, tempère Vincent Gigandet, chef technique de JuraRando: "Le 99% des gens font attention et sentent le danger. Et il ne faut pas se priver de tout parce qu'on voit deux vaches avec un veau à 200 mètres, on peut quand même traverser une prairie."
Selon lui, il faut surtout se méfier dans les zones moins fréquentées par les randonneurs, car les vaches "s'habituent aussi au passage".
Gaël Klein/jop
>> Voir aussi le reportage du 12h45: