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La violence contre les enseignants dans les écoles jurassiennes est généralisée

La violence contre les enseignants dans les écoles jurassiennes est généralisée [Keystone - Christian Beutler]
La violence contre les enseignants dans les écoles jurassiennes est une réalité, montre un sondage / Le Journal horaire / 32 sec. / le 12 mai 2023
Près de la moitié des enseignants jurassiens qui ont participé à un questionnaire des autorités disent avoir connu des situations de violence pendant l'année scolaire 2021-2022 ou 2022-2023. La proportion de cas est nettement plus élevée à l'école obligatoire.

Près de 45% du corps enseignant a répondu au questionnaire lancé après de récentes situations de violence rencontrées dans deux collèges. Les réponses fournissent des informations très précises sur l'ampleur du phénomène, relève vendredi le canton du Jura.

A la question de savoir si elles ont connu des situations de violence au cours des deux dernières années scolaires, 275 personnes ont répondu non et 254 oui. La plus grande part des répondants ont été victimes d'insultes, de menaces et d'intimidations.

Ecole obligatoire particulièrement concernée

Le Département de la formation, de la culture et des sports (DFCS) souligne que de nombreux cas de violence ont été signalés pour les premiers degrés de la scolarité obligatoire. La plupart du temps, il s'agit de violence sous forme verbale.

S'agissant plus particulièrement des cas pour l'école obligatoire, 217 personnes ont rapporté des cas de violence sur les 360 enseignants qui ont participé à l'enquête, soit 60%.

Les enseignants relèvent une augmentation des cas où l'enfant ne sait pas gérer sa frustration et réagit violemment envers l'autorité qui lui fait face. Les catégories mentionnées vont des dommages matériels aux violences physiques, en passant par le vol, les menaces, les intimidations et les insultes.

Mesures de soutien

Deux cas de violence dans des établissements scolaires ont frappé les esprits au cours des derniers mois. Un enseignant d'un collège de Porrentruy a été agressé en février par un élève. Cet acte avait entraîné un débrayage des enseignants de cet établissement. A Delémont, un collégien avait proféré des menaces contre d'un enseignant.

Les résultats du questionnaire permettront d'engager une réflexion avec tous les acteurs concernés pour déterminer la mise en place de mesures de soutien et d'accompagnement pour les enseignants et les élèves qui sont concernés par de telles situations.

Le canton tient aussi à souligner qu'il a déjà pris des mesures pour encadrer des élèves au comportement problématique. Il existe une "classe Relais" qui permet d'extraire les élèves de leur contexte scolaire habituel pour leur fournir un encadrement par des professionnels.

ats/asch

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