Les membres du TCS Jura en ont été informés en primeur lors de leur dernière assemblée générale. Ils seront mobilisés en novembre sur le chantier de la revitalisation de la tourbière de la Gruère.
Le projet global est dirigé par le canton du Jura et fortement soutenu financièrement par la Confédération et différentes fondations.
Assèchement ancien des tourbières
Il n'y a pas de rivière aux Franches-Montagnes, et pour scier le bois ou moudre le grain en utilisant la force de l'eau, les tourbières ont été asséchées il y a des centaines d'années en érigeant des digues afin de créer des étangs artificiels. La tourbe au contact de l'air s'est minéralisée devenant une source d'émission de carbone.
Les travaux prévus doivent permettre de rétablir le fonctionnement hydrique et biologique des tourbières. Pour le président du TCS Jura, Pierre-Arnauld Fueg, une telle collaboration avec les autorités fait sens.
"Je crois qu'il y a une prise de conscience générale. Tous les cantons sont en train de poser leur plan climat. On sait que les véhicules, ça pollue. La question, c'est de savoir: 'Qu'est ce qu'on peut faire?'. Il y a des sources de compensation possibles, immédiates. Aujourd'hui, une tourbière dégage de fortes quantités de CO2, notamment quand elle n'est pas revitalisée. L'idée est de dire: 'Puisqu'on pollue, on va essayer d'enlever une source de pollution naturelle. Avec cela, ça n'est pas anodin: on arrivera à compenser environ 15% du parc véhicule du canton du Jura."
La revitalisation des tourbières pourrait même leur permettre de retrouver leur ancien statut de puits de carbone. Il n'est pas impossible en effet que leurs mousses et autres sphaignes puissent à terme capter à nouveau du CO2.
Sujet radio: Gaël Klein
Adaptation web: Julien Furrer