L’année passée, un élève s’en était pris violemment à un enseignant dans une école de Porrentruy, ce qui avait provoqué une vague d’émotion et d’indignation. Pour encadrer les élèves qui ont des comportements violents ou abandonnent les cours, le canton du Jura dispose de la Classe Relais.
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Créée en 2019 dans le village de Saulcy, cette structure scolaire a connu un premier coup d’arrêt lorsqu’un élève a agressé un enseignant en pleine leçon. Aujourd’hui, elle se trouve désormais à Porrentruy et elle accueille chaque année une vingtaine d’élèves.
"L’objectif, c’est de comprendre la base du problème et de travailler là-dessus. Il ne s'agit pas forcément que de travail scolaire, ça peut être aussi des soucis familiaux, des problèmes psychologiques, des souffrances", a expliqué Sébastien Witschi, éducateur social au sein de la Classe Relais.
"C'est en travaillant sur ces points-là qu'on arrive à trouver le plus de solutions", a-t-il ajouté.
Deux tiers de réussite
Les élèves y restent en moyenne dix semaines, après quoi ils retournent en principe dans leur classe. Mais pour ces jeunes, il n'est pas évident de réintégrer une structure scolaire.
"La Classe Relais ne marche pas à tous les coups. Elle fonctionne lorsque l’élève est partie prenante, car il est l’acteur principal. Cela marche lorsque les parents, les familles ont compris que c’était une solution et lorsque l’équipe de la Classe Relais et les enseignants des écoles d’origine jouent le jeu", détaille Dominique Inglada, inspectrice scolaire et responsable de la Classe Relais.
Deux tiers des jeunes qui passent par cette Classe Relais dans le Jura trouvent peu à peu leur voie, un succès important pour les responsables et les enseignants. Quant au dernier tiers d'élèves, même ces types de structures scolaires ne semblent pas leur convenir.
Absentéisme toujours présent
Lorsque la RTS s'est rendue dans la Classe Relais qui était censée compter 10 élèves à ce moment, seulement 5 étaient présents. Les encadrants n'en étaient toutefois pas étonnés.
"C’est la réalité actuelle de la Classe Relais. On a des jeunes qui sont là pour cause d’absentéisme. Il nous faut parfois un peu de temps pour les raccrocher et, des fois, on n'y arrive pas", souligne Sébastien Witschi.
Sujet TV: Daniel Bachmann
Adaptation web: Raphaël Dubois