En seulement quelques années, Marco Müller a multiplié les braquages dans le Jura, mais également à Genève. Il s'est attaqué à des banques et à des convoyeurs de fonds, parfois au nez et à la barbe des policiers qui le traquaient.
A la clé de ces activités criminelles, des butins impressionnants, frisant voire dépassant le million de francs et jamais retrouvés.
Des braquages sans coup de feu
Dans le Jura, certains l'avaient surnommé Robin des Bois parce qu'il prenait l'argent là où il était et surtout parce qu'il n'a jamais tiré un seul coup de feu. En 1981, lors de l'une de ses arrestations, son arme s'est enrayée. La police n'a eu qu'à le cueillir, une demi-heure seulement après l'un de ses méfaits.
L'homme, qui avait aussi un passé d'ancien footballeur de Ligue A, a également marqué les esprits en se moquant des autorités. Après sa première évasion, il avait fait parvenir à la prison de Delémont une caisse de Cognac. Le pied de nez avait suscité la risée de nombreux Jurassiens qui se moquaient de l'incapacité de leur police à mettre la main sur ce bandit que certains d'entre eux croyaient parfois reconnaître dans la rue.
Arrêté à plusieurs reprises, Marco Müller a toujours réussi à s'évader. La dernière fois remonte à 1988, alors qu'il venait d'être extradé vers la France. Dans le Jura, certains l'avaient tracé de leur mémoire, le croyant déjà mort. Le 26 février, il a donc choisi son village natal pour en finir, après 36 ans de cavale.
Gaël Klein