La Confédération va tester dans le Jura le potentiel photovoltaïque des talus d’autoroute
La pose des panneaux est en cours en bordure de l'A16, vers la sortie Delémont-Ouest. "L’idée est d’avoir huit configurations différentes de panneaux. On aura des panneaux pivotants, des panneaux fixés au sol, des panneaux en dôme ou des panneaux en V", détaille dans le 19h30 Alexandra Popescu-Lupu, collaboratrice à l'OFROU.
Le but est de trouver la solution optimale sur ce type de terrain. L’Office fédéral va s’appuyer pendant deux ans sur ce laboratoire pour affiner sa stratégie énergétique.
L'OFROU ne peut pas vendre d'électricité, mais peut en revanche produire du courant pour sa consommation propre. "Nous disposons d'infrastructures extrêmement gourmandes en énergie. Par conséquent, l'objectif est d'arriver à atteindre une autosuffisance en matière énergétique pour nos infrastructures", précise Olivier Floc’hic, porte-parole de l'OFROU.
Réserve de biodiversité
Au-delà des rendements se pose l’importante question de l’entretien, ainsi que celle de la biodiversité. Comment reprendra-t-elle ses droits après le chantier?
"Cela peut sembler paradoxal, mais les talus autoroutiers sont des réserves de biodiversité", pointe Olivier Floc’hic. "Dans ce cadre-là, nous allons pouvoir observer comment la phase d'entretien autour des panneaux, avec une infrastructure lourde, permet malgré tout de préserver la biodiversité et lui permettre de se développer dans les meilleures conditions possibles", déclare-t-il.
Les données récoltées à Delémont serviront à l’implantation d’autres centrales. L’objectif est de produire 47 gigawattheures, autant que la consommation annuelle de 10'000 ménages environ. Pour ce faire, il faudra encore équiper quelques kilomètres de bords de routes en plus.
Vincent Jacquat/ami