"Le non-versement des parts de la BNS vient péjorer cet exercice", a souligné jeudi la ministre jurassienne des finances Rosalie Beuret Siess en présentant les comptes 2023. Cette situation est jugée frustrante par le gouvernement, car le canton est parvenu à maîtriser ses charges.
Ce manque à gagner lié à l'absence des versements de la BNS (près de 23 millions étaient attendus) n'a pas pu être compensé par des mesures d'économies et par la hausse des recettes fiscales des personnes morales. Le budget 2023 tablait sur un excédent des charges de 5,7 millions. Les comptes 2022 avaient débouché sur un bénéfice de 300'000 francs.
Prélèvement de 26 millions
Le canton a donc dû prélever 26 millions de francs dans sa réserve pour politique budgétaire. Après l'année 2014, il s'agit du deuxième exercice sans les contributions de la BNS. Cette situation met en lumière la dépendance aux recettes liées à la Confédération en général et aux versements de la BNS en particulier.
Côté satisfaction, le canton relève qu'il est parvenu à maîtriser les charges courantes malgré une forte augmentation des dépenses liées au social et à la santé. L'an dernier, le soutien à l'accueil de la population ukrainienne s'est élevé à 4,5 millions.
Les premières mesures du Plan équilibre 22-26 visant à assainir les finances ont permis de réaliser une économie de 6,9 millions de francs. Ce projet initié en parallèle au budget 2023 sera poursuivi pour atteindre l'objectif initial de 40 millions de francs.
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Genève fait figure d'exception
A ce jour, 25 cantons ont présenté leurs comptes pour l'année 2023. Treize ont enregistré un déficit. Genève fait figure d'exception dans le tableau: au lieu d'un déficit de 476 millions de francs budgétisé, le canton a engrangé un bénéfice de près de 1,4 milliard de francs.
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2024 s'annonce difficile. La majorité des cantons s'attend à un déficit malgré une reprise économique dynamique. Plusieurs ont d'ores et déjà annoncé des mesures d'économie.
ats/mayju