Stéphane Theurillat, qui a toujours fait la course en tête, a obtenu 10211 suffrages, soit 85 de plus que la majorité absolue fixée à 10'126. Il entrera en fonction au début de l'année prochaine. La Verte Pauline Godat, présidente du Parlement jurassien, a elle obtenu 7718 voix.
Candidat d'HelvEthica, mouvement qui a vu le jour au cours de la pandémie et opposé aux mesures sanitaires, Pascal Prince a lui obtenu 2321 voix. La participation a atteint 35,4%.
Second siège du Centre
Le Centre aura donc réussi à récupérer son 2e siège perdu lors d'une élection complémentaire en 2020. Stéphane Theurillat est député au Parlement et cadre dans une entreprise horlogère. Le Gouvernement comptera pour le reste de la législature deux socialistes, deux centristes et un PCSI.
"C'était une journée intense et je suis très heureux de mon score final", a déclaré le nouveau ministre jurassien aux médias. Avec trois candidats en lice pour le siège de Jacques Gerber, Stéphane Theurillat ne s'attendait pas à être élu dès le 1er tour. Il entend être un rassembleur et un ministre à l'écoute.
Interrogé dans l'émission Forum de la RTS, il se réjouit que"les habitants du Jura ne veuillent pas d'une majorité de gauche au gouvernement." Il estime aussi que son "expérience dans le management va pouvoir permettre d'amener sa patte au niveau du fonctionnement de l'État".
Confiant pour le renouvellement de son mandat l’année prochaine, il voit dans sa nomination une "élection solide", "qui amène beaucoup de force pour les prochaines échéances électorales" auxquelles il devra faire face.
Les Vert-e-s, le Parti socialiste et la gauche alternative CS-POP, qui présentaient un front commun, ont échoué à faire pencher l'exécutif vers une majorité de gauche et féminine. Une entrée des Vert-e-s au Gouvernement aura constitué une première dans l'histoire du canton.
ats/vkiss
PLR et UDC pas dans la course
Le PLR a renoncé à défendre son unique siège au Gouvernement. Il estime qu'il doit d'abord se reconstruire après le revers subi lors des élections fédérales avant de se lancer dans la bataille pour les élections cantonale en automne 2025. En perte de vitesse dans le canton, le PLR ne voulait pas non plus lancer un candidat alibi.
L'UDC a également annoncé qu'elle ne participerait pas à ce scrutin. Elle veut concentrer ses forces en vue des élections cantonales de 2025 pour devenir la troisième force politique du canton. La gauche alternative CS-POP, les Vert'libéraux et le PCSI veulent, eux aussi, attendre le renouvellement complet des autorités.