"Nous sommes très contents d'avoir terminé ce forage dans les temps et sans connaître d'incidents géologiques", a souligné mercredi sur le site le directeur de Geo-Energie Jura Olivier Zingg. Les données recueillies vont permettre de planifier les prochaines étapes.
Il s'agit du premier forage dans l'Arc jurassien, entre Genève et Bâle, à traverser les sédiments et à atteindre le socle cristallin, ont souligné les promoteurs. La profondeur de quatre kilomètres a été atteinte en moins de trois mois.
Le Gouvernement jurassien décidera de la poursuite du projet sur la base des perspectives sécuritaires. Cette source d'énergie doit fournir de l'électricité pour quelque 6000 foyers vers 2029.
Un projet contesté
Dans le canton, une partie de la population et du monde politique affiche son hostilité envers ce projet. Un sondage récent auprès des habitants de la commune a mis en évidence que près des trois quarts des répondants s'opposent au forage.
"Nous sommes en démocratie", lance Jack Aubry, le président du groupe Citoyens responsables Jura. "La Confédération et le gouvernement [cantonal] doivent prendre acte de cette étude et stopper ce projet! On n'en veut pas, car il est de toute façon voué à l'échec. On ne parle de la géothermie profonde pétro-thermale dans aucune stratégie énergétique en Suisse", déclare-t-il dans le 12h45 de la RTS.
"Ce n'est pas parce que la population est défavorable à ce projet que la commune a les leviers pour l'arrêter", relève cependant le maire de la commune Eric Dobler. "C'est un projet privé financé par la Confédération et soumis à la loi sur l'aménagement du territoire cantonal, sur laquelle la commune n'a aucun levier."
Olivier Zingg tient quant à lui à se montrer rassurant: "Il y a pu avoir des peurs. Mais nous avons montré que le projet s'est réalisé comme prévu, sans incident ni accident. C'est tout ce que je peux dire aujourd'hui, mais dans tous les cas, nous allons continuer à informer", argumente le patron de Geo-Energie Jura.
ats/ami