Le gouvernement jurassien veut mieux sécuriser le vote grâce à la date de naissance
Le but de la proposition de modification de la loi sur les droits politiques est de mieux lutter contre la fraude électorale lors du vote par correspondance, mais aussi de contrôler la qualité d’électeur. Dans le Jura, le gouvernement propose d’ajouter la date de naissance sur la carte d’électeur, comme le font déjà Vaud, Neuchâtel et Genève.
"Ce n'est pas infaillible non plus, parce qu'on trouve aussi les informations sur les années de naissance sur les réseaux sociaux", prévient néanmoins dans La Matinale le chancelier Jean-Baptiste Maître. "Mais c'est une sécurité supplémentaire, qui n'est pas trop difficile pour les électeurs et qui peut être contrôlée assez facilement par les bureaux de vote", soutient-il.
Vers l'instauration du vote électronique
Pour les autorités jurassiennes, la meilleure sécurité passera toutefois par l’introduction du vote électronique. Il y a cinq ans, la Confédération a chargé la Chancellerie fédérale de concevoir avec les cantons une restructuration de la phase d’essai du vote électronique.
Jean-Baptiste Maître indique que le dossier avance. Des tests "concluants" ont été menés à Bâle-Ville, Saint-Gall, en Thurgovie et dans les Grisons. "Les cantons se lancent dans le vote électronique avec une solution consolidée et un système par La Poste reconnu par la Confédération", déclare-t-il.
Le délai de mise en place du vote électronique n’est pas encore connu. Plusieurs cantons ont déjà pris des dispositions législatives pour l’instaurer. En Suisse romande, les cantons de Vaud, de Neuchâtel et du Jura n’ont, pour l’instant, pas accepté de modification en faveur du vote électronique.
Gaël Klein/ami