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Les restes du "Fritz" placés dans une chapelle reconvertie en musée à La Caquerelle

Les vestiges du "Fritz" ont été déplacés dans une chapelle à La Caquerelle. [RTS]
La Sentinelle des Rangiers de retour à La Caquerelle / La Matinale / 1 min. / le 3 juillet 2024
Les vestiges de la Sentinelle des Rangiers, surnommée le "Fritz", ont été transférés mardi à La Caquerelle (JU) dans une chapelle transformée en musée, qui ouvrira ses portes dans quelques mois. La statue mutilée par les autonomistes jurassiens se retrouve donc non loin d'où elle avait été érigée il y a un siècle.

L'imposante sculpture d'un fantassin de plus de 4,5 mètres en granit et d'un poids d'environ 6 tonnes fut placée non loin du col des Rangiers, côté Ajoie, en août 1924. Objectif: commémorer le dixième anniversaire de la mobilisation de l'armée suisse lors de la Première Guerre mondiale.

Dès les années 60, l'œuvre de l’artiste neuchâtelois Charles L’Eplattenier devient la cible des séparatistes jurassiens et finit par être abattue, décapitée et brûlée. Au début des années 2000, ses restes sont entreposés à Delémont. 

En 1971, le "Fritz" avait déjà été vandalisé, mais gardait encore la tête sur les épaules. [KEYSTONE - EUGEN SUTER]
En 1971, le "Fritz" avait déjà été vandalisé, mais gardait encore la tête sur les épaules. [KEYSTONE - EUGEN SUTER]

>> A relire : Le "Fritz" des Rangiers va prendre place dans un musée à La Caquerelle

Un témoin historique

Aujourd'hui placés à La Caquerelle, les vestiges du Fritz restent la propriété de l'Etat jurassien, mais sont prêtés à l’association Groupe d’Histoire du Mont-Repais, qui est chargée de leur mise en valeur. 

"Le but est de montrer le vestige comme un témoin de l'histoire et de toutes ses composantes", explique dans La Matinale Marc Meier, le coordinateur du projet. Il souligne que l'objectif n'est pas de rétablir le monument, mais d'exposer la statue dans son état actuel.   

Outre la statue, la chapelle transformée en musée va accueillir d'autres objets historiques, notamment la bannière des seigneurs d’Asuel, perdue à la bataille de Sempach (1386).
Outre la statue, la chapelle transformée en musée va accueillir d'autres objets historiques, notamment la bannière des seigneurs d’Asuel, perdue à la bataille de Sempach (1386).

Le sujet reste très sensible dans la région, tant la Sentinelle a représenté le symbole de la mainmise bernoise sur le territoire jurassien. "Des gens trouvent que c'est dommage qu'elle ait été détruite, d'autres pensent qu'on ne devrait jamais la remettre [à sa place]. Mais elle fait partie de l'histoire jurassienne. Nous la montrons dans une exposition didactique qui présentera l'objet tel qu'il est et tout le monde trouvera son compte", déclare Marc Meier.

Le budget de l'opération dépasse le million de francs. L'association, qui cherche encore une partie du financement, espère ouvrir le musée au public à la fin de l'année, voire au début de l'année prochaine.

Gaël Klein/ami

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