Après la démission de Jacques Gerber en septembre, suite à sa nomination au poste de délégué fédéral pour l'Ukraine, le PLR a décidé de ne pas présenter de candidat et perdra donc son unique siège au Gouvernement.
Les Vert-e-s et Le Centre ont vu dans cette élection complémentaire l'occasion de peser davantage à l'exécutif, aujourd'hui composé de deux socialistes, un centriste, un libéral-radical et un PCSI.
En cas de ballotage, un second tour aura lieu le 15 décembre.
Une première pour les Vert-e-s?
Le parti écologiste espère que ce scrutin lui permettra de remporter pour la première fois un siège au Gouvernement jurassien grâce à Pauline Godat. Coprésidente du parti cantonal, cette psychothérapeute de profession préside actuellement le Parlement cantonal. Le Parti socialiste et CS-POP appuient la candidature de la Franc-Montagnarde de 35 ans, estimant qu'une majorité de gauche est une ambition légitime.
Avec Stéphane Theurillat, Le Centre espère lui reconquérir son second siège perdu en 2020. L'Ajoulot de 44 ans siège au Parlement jurassien en tant que député, ainsi qu'au sein du Conseil de Ville de Porrentruy. Employé dans une entreprise horlogère à Bienne, le centriste espère faire le plein de voix au sein du camp bourgeois. Il a reçu le soutien du PLR et des Vert'libéraux, mais l'UDC n'a pas donné de recommandation, tout en s'opposant à la candidature de Pauline Godat.
Pascal Prince est, lui, un ancien député du Parti chrétien-social indépendant. Il a plusieurs fois tenté sa chance sous diverses étiquettes. Comme lors des élections fédérales d'octobre passé, cet habitant de Courrendlin se lance cette fois sous les couleurs d'HelvEthica, le mouvement né pendant la pandémie pour défendre les droits fondamentaux. Il souhaite dépasser le clivage gauche-droite en offrant une alternative à ces deux courants.
boi avec ats
La perspective des élections de 2025
Le PLR a renoncé à défendre son unique siège parce qu'il estime qu'il doit d'abord se reconstruire après le revers subi lors des élections fédérales. En perte de vitesse dans le canton, le PLR ne voulait pas non plus lancer un candidat alibi.
Comme le PLR, l'UDC a également annoncé qu'elle ne participerait pas à ce scrutin. Elle veut concentrer ses forces en vue des élections cantonales de l'automne 2025 pour devenir la troisième force politique du canton.
La gauche alternative CS-POP, les Vert'libéraux et le PCSI veulent aussi attendre le renouvellement complet des autorités. Le Gouvernement compte deux socialistes, un PCSI, un élu du Centre et un PLR.
Les élections cantonales jurassiennes auront la particularité d'être ouvertes aux citoyens de Moutier, soit avant la date du transfert le 1er janvier 2026. Ils pourront se présenter pour décrocher un siège au Parlement ou au Gouvernement. Il s'agit d'éviter une trop longue période sans représentation politique de Moutier.