Résumé de l’article
Quand la neige manque, les traîneaux de huskies roulent!
Pour le promeneur dans les Franches-Montagnes, à première vue, tout semble normal: dans un paysage enneigé, des huskies tirent un traîneau. Mais en y regardant de plus près, il peut constater que le traîneau est sur roulettes. En effet, à près de 970 mètres d'altitude, actuellement la couche de neige est trop mince pour permettre la pratique du ski ou du traîneau traditionnel.
En raison du réchauffement climatique, Daniele Tock et Thierry Maurer partent depuis plusieurs années avec leur attelage passer quelques semaines en Suède. Cependant, pour pratiquer toute l'année, le couple de mushers a également opté pour un entraînement à vélo et en char conventionnel.
"Les chiens polaires, les huskies, ne travaillent pas seulement quelques semaines ou quelques jours par an. Tout au long de l'année, on peut partager avec eux des entraînements et des sorties", explique Daniele Tock mardi dans le 19h30 de la RTS.
Une première pour pérenniser la compétition
Le samedi 25 et dimanche 26 janvier, la course de chiens de traîneaux de Saignelégier s'ouvre aux attelages sur roues. L'introduction des courses vertes permet ainsi aux attelages de concourir même en cas d'absence de neige. "Cela permettra de montrer tous les sports que l'on peut pratiquer avec ces chiens", se réjouit l'éleveuse.
En ouvrant la compétition, qui réunira 800 chiens et plus de 120 équipages, aux attelages sur roues, les organisateurs s'assurent ainsi la récurrence annuelle et la pérennité de cette manifestation.
"Pour la région, cet événement deviendra une tradition dans le calendrier. Nous espérons que cela incitera les gens à venir découvrir la manifestation avec les chiens ainsi que toutes les animations prévues", souligne Daniele Tock.
Les huskies sont des athlètes tout-terrain
La polyvalence des huskies est bien connue. Tirer un attelage sur roues plutôt que sur lames ne leur pose aucun problème. Cependant, ces chiens préfèrent la neige, les températures plus élevées réduisent les distances parcourues, qui sont alors plus courtes que les 20 ou 30 kilomètres habituels. La vitesse est également moindre.
"Le husky de Sibérie est idéalement adapté pour courir à des températures largement en dessous de zéro, autour de -10 degrés. Lorsque les températures augmentent à 10, 15 ou 20 degrés, le husky éprouve plus de difficultés à fournir un effort physique", souligne Thierry Maurer.
Sujet TV: Olivier Kurth
Adaptation web: Miroslav Mares