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L'Hôpital du Jura fera face à ses difficultés sans licenciements

Le site delémontain de l'Hôpital du Jura (HJU). [Gaël Klein]
L'Hôpital du Jura fera face à ses difficultés sans licenciements / Audio de l'info / 1 min. / le 10 janvier 2013
Il n’y aura pas de licenciements à l’Hôpital du Jura (HJU), en dépit des difficultés financières que traverse l’établissement, a annoncé jeudi à la RTS le nouveau directeur de l'établissement, Kristian Schneider.

L'Hôpital du Jura (HJU) devra faire des économies qui passeront immanquablement par une redéfinition de ses prestations, mais sans licenciements. Le nouveau directeur de l’Hôpital du Jura, qui a pris ses fonctions il y a une semaine, est catégorique: on peut faire mieux et moins cher, assure Kristian Schneider sur les ondes de la RTS.

Kristian Schneider a pris la tête d'un établissement qui a enregistré une augmentation de 3% de son activité en 2012, avec 200 patients supplémentaires, mais qui doit faire face à des coûts trop élevés. Le nouveau patron reconnaît que la situation financière n'est pas à la hauteur, mais refuse cependant  de dramatiser.

Les prestations passées au scanner

Pour son directeur, l'Hôpital du Jura est capable de surmonter les difficultés qui sont apparues depuis l’introduction, il y a un an, du nouveau système de facturation en Suisse. Mais l’HJU devra faire des économies qui passeront par une redéfinition de ses prestations. La pertinence de certaines d'entre elles sera ainsi réévaluée dès cette année. Les conséquences sur le personnel se limiteront cependant aux nouvelles embauches lors d’un départ.

De fait, plusieurs raisons ont mené l'an dernier à un aggravement de l'endettement, comme le précise Thierry Charmillot, en charge des finances de l’Hôpital du Jura. Et de citer notamment les importants investissements consentis, en particulier sur le site de Porrentruy, ou l'introduction du nouveau système de facturation national (DRG) qui nécessite d'emprunter plus que par le passé.

Agir comme une entreprise

Pour l'heure, l’hôpital a encore suffisamment de ligne de crédit pour faire face à ses besoins, mais il doit réagir. Kristian Schneider se dit conscient des inquiétudes de la population, mais souligne que le moment est venu de parler franchement de la situation: " Le changement a été fait par l'Etat, on nous demande d'agir comme une entreprise, nous allons donc le faire", dit-il.

Gaël Klein/oang

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