Grève à l'entreprise Berger à Delémont, menacée de délocalisation

Les quinze employés de l'entreprise de décolletage A. Berger & Co à Delémont sont en grève depuis mercredi matin et pour une durée indéterminée.

Ils exigent de la direction qu'elle entre en matière sur leur plan social. L'usine fermera ses portes en mars. "Un piquet de grève a été installé à l'extérieur de l'entreprise", a expliqué à l'ats Achille Renaud, secrétaire syndical du secteur industrie d'Unia Transjurane. Toutes les machines sont à l'arrêt.

Personnel évacué par la police

La situation s'était brusquement tendue mardi vers minuit lorsque la police cantonale jurassienne est intervenue pour faire évacuer le personnel qui avait investi l'entreprise. "Il s'agissait d'une occupation pacifique", a expliqué le syndicaliste.

De son côté, la police a précisé qu’elle n’avait pas chassé les salariés. Elle n’a fait que les inciter à quitter les locaux, a ainsi affirmé le capitaine Hubert Thalmann à un correspondant de la RTS. Les forces de l'ordre ont remis les clés de l'entreprise à la direction.

Empêcher le départ des machines

Les employés voulaient ainsi empêcher que des ouvriers polonais ne démontent l'outil de production pour le transporter à l'étranger. "Nous voulons que la direction entame des négociations sur le plan social", a expliqué le représentant d'Unia Transjurane.

Selon les employés et le syndicat, la holding allemande Berger Group, dont fait partie la succursale jurassienne, a un carnet de commandes rempli et enregistre des bénéfices. La direction allemande explique que cette unité de production n'est plus rentable. Elle affirme dans un communiqué que la force du franc a pénalisé les exportations.

ats/mre