Les citoyens de Porrentruy (JU) se rendront vraisemblablement aux urnes le 22 septembre pour désigner leur maire après l'annulation des résultats du 2e tour. Le gouvernement jurassien a accepté mardi la date retenue par le chef du Service des communes Raphaël Schneider
Le choix de la date doit encore être soumis au Conseil municipal de Porrentruy. La tenue de ce scrutin se déroulera simultanément avec des votations fédérales afin de limiter les frais d'organisation, a commenté le chef du Service.
Il reste toutefois aux parties une dernière voie de recours, le Tribunal fédéral.
Ultime recours possible au Tribunal fédéral
La Cour constitutionnelle du canton avait confirmé mardi la décision de la juge administrative du 25 mars dernier concernant l'élection à la mairie de Porrentruy: le deuxième tour doit être annulé et le scrutin doit être répété.
Selon elle, l’ampleur des abus de droit de vote imputables aux deux personnes suspectées de fraude électorale est considérable. A eux deux, ils auraient ainsi détourné 280 voix, soit près de 14% des votes par correspondance, des irrégularités qui ont pu faire pencher la balance en faveur du candidat élu, le PCSI Thomas Schaffter.
Interrogé par la RTS, Thomas Schaffter déclare avoir de la peine à croire à une fraude de cette ampleur. "Je vous laisse juste imaginer que 10% du corps électoral qui s'est exprimé lors de cette élection aient fait l'objet d'une captation de suffrages par un voire deux individus sans qu'il y ait eu une quelconque réaction".
ats/boi
Seulement deux candidats
La répétition du 2e tour de l'élection à la mairie de Porrentruy verra s'opposer le PCSI Thomas Schaffter au PDC Pierre-Arnauld Fueg. Toutefois, si ces deux candidats renonçaient à se représenter, la commune devrait organiser une élection complémentaire.
"La procédure est reprise au stade où elle se trouvait avant la décision de la justice d'annuler le 2e tour", a expliqué le président de la Cour constitutionnelle Jean Moritz. La répétition du vote doit se dérouler dans les mêmes conditions.
Un troisième candidat, comme par exemple l'actuel vice-maire, ne peut donc pas se lancer dans la course à la mairie du chef-lieu ajoulot.