Le paysage médiatique romand compte un nouveau journal. L'Ajoie, trihebdomadaire comme son cousin Le Franc-Montagnard, est imprimé depuis mardi sur les mêmes presses de Saignelégier (JU). Son éditeur se donne six mois "pour voir si la sauce prend".
En 10 ans, Le Franc-Montagnard a vu le nombre de ses abonnements augmenter de 20%, à 2400. Son éditeur Jean-Maurice Donzé souhaite tenter la même aventure en Ajoie, convaincu qu'un journal papier concentré sur l'information très locale a de beaux jours devant lui.
Une information proche des gens
"On ne trouve pas sur le Web les informations ultralocales, que les gens recherchent et dont ils ont besoin", constatent Sébastien Jubin et Elise Choulat, deux des trois journalistes de L'Ajoie dont la rédaction est à Porrentruy.
Sur une moyenne de 12 pages (entre 8 et 16), L'Ajoie va occuper ce créneau, avec des informations culturelles, sportives, économiques et politiques, ou sur les sociétés et les administrations des 22 communes du district.
ats/ebz
Une autre vision de l'actualité
Paraissant seulement les mardis, jeudis et samedis, L'Ajoie oblige ses rédacteurs à aborder l'actualité autrement, soit en l'anticipant, soit en y revenant avec du recul.
Une rubrique va aussi suivre les Ajoulots à travers le monde. Des informations cantonales ou fédérales seront évoquées sous des angles locaux.
Les journaux très locaux marchent bien
La bonne tenue des journaux très locaux - par rapport aux régionaux - est une tendance nationale, observe Daniel Hammer, secrétaire de Médias Suisses, la faîtière des éditeurs romands.
S'ils sont de qualité, ces journaux offrent des informations qu'on ne trouve pas forcément ailleurs, précise-t-il.