Le volet pénal de l'affaire des soupçons d'irrégularités lors de l'élection à la mairie de Porrentruy (JU) en novembre 2012 s'est ouvert vendredi devant le Tribunal de première instance du Jura.
Les deux prévenus sont soupçonnés d'avoir, lors du premier et du second tour, contacté des électeurs, recueilli des enveloppes de vote par correspondance et rempli des bulletins.
"Troisième tour" inédit
Ils avaient déclaré à un journaliste avoir récolté ce matériel au profit du Parti chrétien-social indépendant (PCSI). Leurs propos avaient alors été enregistrés à leur insu. Le candidat du PCSI Thomas Schaffter avait devancé son adversaire PDC Pierre-Arnauld Fueg.
S'appuyant sur le contenu du dossier pénal, la juge administrative a annulé en mars 2013 le résultat du second tour, décision confirmée par la Cour constitutionnelle.
Cette invalidation a obligé la tenue d'un "troisième tour" inédit qui a conduit à un renversement de situation avec la victoire du candidat PDC le 27 octobre 2013.
ats/dk
Pas de nouveau vote
L'issue du procès n'aura aucune influence sur le verdict des urnes, les deux procédures, administrative et pénale, étant distinctes.
Les Bruntrutains ne revoteront donc pas même si les prévenus étaient acquittés par le juge pénal et les soupçons de fraude écartés.