Le peuple doit se prononcer sur une initiative de l’UDC et sur un contre-projet des autorités jurassiennes. Ce dernier propose que le gouvernement puisse tenter de renégocier au moins une fois par législature le taux de rétrocession de 4.5% avec la France.
"Problématique pas réglée"
Dans le Jura, où travaillent près de 8000 frontaliers, une partie de la population se plaint notamment de la pression exercée sur les salaires et sur l’engorgement des routes aux heures de pointe. Ce contexte sensible a été bien compris par les représentants des maires jurassiens venus expliquer leur craintes. Selon eux, les communes perdront plus de 13,5 millions de francs d’impôt.
"Dire oui à l'initiative, c'est dire non à des impôts qui nous sont aujourd'hui acquis mais qui ne nous le seront probablement plus demain, estime Michel Choffat, maire de Basse-Allaine. Nous ne réglerons pas la problématique des frontaliers par cette initiative."
"Pour une équité fiscale"
Pour Jean Lusa, défenseur de l’initiative, il serait faux de penser que cette votation est contre les frontaliers. Il est tous aussi faux de croire que les communes perdront de l’argent. "Nous avons besoin des frontaliers, mais aussi d'une équité fiscale entre frontaliers et suisses."
Les opposants à l’initiative de l'UDC estiment également qu'aux conséquences financières négatives pour les communes s’ajouteront des charges administratives importantes. L'UDC n'y croit pas et estime qu'accepter son initiative, c’est donner de l’autonomie financière au canton du Jura.
Gaël Klein/vkiss