Les producteurs jurassiens sont particulièrement touchés, eux qui exploitent un quart des terres concernées. La problématique doit passer jeudi devant la commission des affaires juridiques du Conseil National.
Le projet d'ordonnance "Swissness" pour les denrées alimentaires a pour objet la révision de la loi fédérale sur la protection des marques et des indications de provenance, et sur la protection de la désignation "suisse" et de la croix suisse.
Le casse-tête des statuts
Or, Swissness prévoit une distinction entre les terres par tradition, donc cultivées avant 1984, et celles exploitées après cette date, et qui souvent sont devenues la propriété d’agriculteurs suisses.
La situation est un véritable casse-tête pour ceux qui ont des cultures qui appartiennent aux deux catégories avec à la clé des problèmes de logistique, de traçabilité et de contrôle.
1% de la surface agricole suisse
Pour Michel Darbellay, directeur de la Chambre jurassienne d’agriculture interrogé par la RTS, il faut tenir compte de la réalité et considérer l'ensemble des surfaces exploitées actuellement à l’étranger, donc les 11'000 hectares concernées, soit 1% de la surface agricole suisse.
Une telle reconnaissance permettrait aussi aux agriculteurs d’absorber les investissements réalisés depuis des années sur leurs exploitations et autres infrastructures.
Gaël Klein/kkub