Pour le ministre jurassien des Finances Charles Juillard, il y a deux éléments inhérents à cette réussite dans le calcul des recettes de l’Etat mise en évidence par l'Union syndicale suisse (USS): le pragmatisme et la proximité.
"La proximité avec les financeurs - Confédération ou entreprises (…) - nous permet des prévisions fiscales assez justes", explique-t-il. Et "c'est vrai que nous sommes vraiment bons dans ce domaine.
C'est beaucoup plus difficile d'évaluer les charges", reconnaît Charles Juillard, "mais là c'est le pragmatisme qui l'emporte parce que (..) on arrive assez bien à cerner comment vont évoluer les choses".
L'importance des analyses en amont
Les collaborateurs du service des contributions vouent une attention particulière à toutes les analyses qui sont faites en amont pour le calcul des données budgétaires - avec notamment un œil avisé sur le résultat de certaines entreprises.
Comme l’explique le chef du service François Froidevaux, "ces entreprises sont un peu des partenaires, on a des contacts lors des bouclements, ça nous permet (…) de sentir le marché, les difficultés (…) et de pouvoir compter sur des chiffres assez fiables."
L’administration fiscale examine également à la loupe toutes les positions des déclarations d’impôt des contribuables afin de faire les prévisions les plus justes. Mais comme on le souligne à Delémont, le Jura a des revenus assez stables par rapport à d’autres cantons, ce qui facilite le travail.
Gaël Klein/oang