Le texte faisait suite à l’acceptation populaire en 2013 de l’initiative pour un Jura aux salaires décents. PLR et PDC ont estimé que le projet risquait de niveler les salaires par le bas, que des salaires minimaux existaient déjà dans les CCT et que la douzaine d’exceptions figurant dans le projet l'avait vidé de sa substance.
Le projet va donc retourner au gouvernement, mais Loïc Dobler, le président du Parti socialiste jurassien, qui avait fait de l'acceptation de ce texte son cheval de bataille, se veut plutôt pessimiste sur l’issue de la procédure.
Compromis dicté par le droit fédéral
Le salaire de 3500 francs par mois, est le résultat d'un compromis notamment dicté par le droit fédéral qui s'oppose, en vertu de la liberté économique, à la fixation par les cantons de salaires minimaux de nature économique.
Le salaire minimum proposé dans le Jura était censé permettre à une personne qui travaille à plein temps de couvrir ses besoins vitaux selon les critères de la législation sur les prestations complémentaires.
Gaël Klein/ats/mac